Horeca : un “cimetière” de vestes de cuisiniers pour symboliser la “mort imminente” du secteur
Le secteur de l’Horeca dénonçait “la mort imminente” à laquelle il est promis par une action symbolique ce midi : 800 vestes de cuisiniers provenant d’un peu partout en Belgique ont été étendues sur la Grand Place.
L’action visait à rappeler à quel point le secteur horeca souffre à la suite des mesures de confinement qui ont conduit à la fermeture des restaurants, cafés et hôtels. Les chefs tirent la sonnette d’alarme, après 57 jours de fermeture obligatoire de leurs établissements. Le secteur s’étouffe, selon eux, et des mesures urgentes doivent être prises pour éviter les faillites qui, pour certaines enseignes, se profilent déjà.
Plusieurs figures connues de la gastronomie belge, Antoine Pinto – le propriétaire du restaurant Belga Queen – en tête, ont mené une action choc, jeudi matin, sur la Grand-Place de Bruxelles, alignant leurs tabliers sur les pavés tel un “cimetière de vestes blanches de cuisiniers“. Selon les restaurateurs participants, chaque jour qui passe, le secteur s’étouffe à grande vitesse. Et pour éviter sa mort, il est nécessaire de trouver d’urgence des remèdes efficaces. Sous le slogan “Je suis horeca et aimerais le rester”, ils rappellent que leur secteur est le troisième plus important employeur du pays, avec 180.000 emplois à plein temps, 200.000 emplois indirects et 60.000 indépendants et entreprises.
“À ce jour, nous n’avons pas encore reçu de mesures précises du gouvernement pour notre déconfinement. Cette non-prise de responsabilité du gouvernement est meurtrière“, ont notamment dénoncé les participants, parmi lesquels le groupe Restauration Nouvelle.
Les acteurs de l’horeca réclament notamment que l’état de catastrophe naturelle sanitaire soit décrété pour leur secteur, que seule la TVA à 6% soit appliquée, que le chômage économique pour force majeure soit accordé jusque fin 2020 au minimum, qu’une exonération des charges sociales soit appliquée jusque fin 2020 au minimum également et que soit autorisée la déductibilité fiscale en frais des notes TVA à 100%.
■ Reportage de Michel Geyer, Thierry Duboquet et Laurence Pacciarelli