Le précompte immobilier a augmenté plus vite que la diminution de l’impôt sur le travail

Le député bruxellois Emmanuel De Bock (DéFi) a sorti sa calculette pour démontrer que les communes bruxelloises n’ont pas opéré un réel tax shift. Si elles ont en général augmenté les centimes additionnels sur le précompte immobilier, elles n’ont pas diminué dans la même proportion l’impôt sur le travail. Une information à lire dans l’Echo.

Depuis 1993, on constate une augmentation de 25% en moyenne du précompte immobilier tandis que la baisse moyenne de l’IPP atteint seulement 5%. “Les Bruxellois paient donc toujours plus d’impôts. Comment est-ce possible alors que la Région a refinancé les 19 communes avec un budget de transferts qui dépasse 600 millions d’euros par an? Sachant que les recettes au PRI valent environ le double de celles de l’IPP, il aurait fallu diminuer de 35% en moyenne à l’IPP pour avoir un vrai tax shift neutre”, s’interroge Emmanuel De Bock dans l’Echo, qui constate d’importantes divergences d’imposition entre localités.

Depuis 1993, les impôts locaux ont augmenté de plus de 50% à Evere, Berchem, Jette et Uccle tandis qu’Etterbeek est la seule commune ayant baissé ses impôts en 27 ans, même si la fiscalité y reste plus élevée qu’ailleurs.

Cette année, 5 communes vont augmenter leur PRI. Il faut savoir que le PRI est la principale recette des communes qui devront faire face dans les prochaines années à une augmentation substantielles de leurs dépenses notamment en matière de pension.

Si certaines communes qui opèrent ce tax shift compensent la hausse par une prime pour les propriétaires habitants, une autre catégorie a simplement augmenté ses impôts sans réellement le dire juge le député. Or, selon lui, le tax shift doit être une mesure neutre pour les Bruxellois. Elle doit surtout permettre d’augmenter les recettes grâce aux propriétaires qui n’habitent pas la Région ou qui ne sont pas assujettis à l’IPP comme les fonctionnaires européens.

V.Lh. – Photo: Belga/Olivier Vain