Salah Abdeslam refuse de répondre aux questions du tribunal
Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos djihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015, jugé à Bruxelles dans un autre dossier, a exprimé lundi, dés le début de ce procès son refus de répondre aux questions.
“Je ne souhaite pas répondre aux questions“, a déclaré Salah Abdeslam à la juge présidant les débats, Marie-France Keutgen, qui l’interrogeait sur son identité. Il s’est muré dans le silence devant les enquêteurs depuis son incarcération en France en avril 2016.
“On m’a demandé de venir, je suis venu. Il y a un procès et j’en suis l’acteur, on m’accuse, je suis ici, je garde le silence, et mon silence ne fait pas de moi un coupable ni un criminel. Il y a des preuves tangibles et scientifiques dans le dossier, je veux qu’on me juge sur ça”, a-t-il ajouté.
Le prévenu estime que les musulmans sont traités de la pire manière, “impitoyablement” et a accusé les médias de ne pas respecter la présomption d’innocence, allant jusqu’à proposer à la présidente de leur laisser sa place.
Il refuse de répondre une deuxième fois
Cette dernière a tenté de le relancer, l’invitant à s’expliquer sur les faits du 15 mars, à la rue du Dries. “Je témoigne qu’il n’y a pas de divinité à part Allah et que Mohamed est son serviteur et son messager“, a-t-il répondu. “Mon silence ne fait pas de moi un coupable ou un criminel, maintenant jugez-moi, faites ce que vous voulez de moi, moi c’est en mon Seigneur que je place ma confiance, je n’ai pas peur de vous, de vos alliés et de vos associés. Je place ma confiance en Allah, je n’ai rien à ajouter.”
Dès le début de l’audience, Salah Abdeslam avait refusé de se lever à l’invitation de la présidente, se limitant à confirmer son identité. Il a précisé ensuite qu’il était “fatigué“.
L’audience a été suspendue pour une dizaine de minutes.
Belga/AFP