Vaccination à Bruxelles : le centre du Heysel quasi désert

La vaccination à Bruxelles connaît un départ fortement ralenti. Le Heysel, censé pouvoir accueillir jusqu’à 1.000 personnes par jour n’en reçoit actuellement que 200.

Les Bruxellois travaillant dans le secteur des soins de santé de première ligne et invités à se faire vacciner ne se sont pas encore tous rendus dans un centre de vaccination. Sur les 11.000 personnes invitées la semaine dernière, seules 3.000 se sont présentées pour recevoir leur première injection, rapportait mardi la responsable du Service de l’inspection de l’hygiène de Bruxelles, Inge Neven.

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Le Heysel quasi désert

Dans le plus grand centre de vaccination du pays, le parking est vide et les entrées et sorties se font au compte-goutte. Les personnes présentes sur place sont des membres du personnel des soins de santé mais également des personnes ayant reçu une invitation par erreur.

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Le centre peut normalement accueillir près de 1.000 personnes mais actuellement, seulement 200 personnes se font vacciner actuellement.

Selon les données de Sciensano, pour la journée du 23 février 92 personnes ont reçu leur première dose et 126 la deuxième. Et pour le 22, les données ne sont pas meilleures avec 155 personnes pour la première injection et 118 pour la seconde. En tout, 26.485 personnes ont eu leur première dose et 15845 la seconde sur l’ensemble de la Région bruxelloise, ce qui représente 2,81% de la population.

Problème de communication

Cette lenteur dans le départ de la vaccination s’expliquerait par le moyen de communication des invitations. Celles-ci ont été envoyées par e-mail et SMS via la plateforme fédérale Doclr grâce à la base de données de l’Inami. Pour 690 praticiens, aucune adresse n’est indiquée. Quant aux autres, il est impossible de savoir si elle est correcte.

Certains praticiens n’ont cependant pas d’adresse mail ou une adresse mail personnelle, ou ont encore renvoyé leurs contacts vers des centres médicaux. Certains courriers ont également pu terminer dans les spams  Dès lors, impossible de savoir si toutes les personnes invitées ont bien reçu le courrier électronique qui leur était destiné.

Une lettre personnelle par la poste a été envoyée ce lundi matin aux 8.000 personnes qui n’ont pas répondu. Les prochaines étapes se feront normalement aussi par courrier postal. Actuellement, il n’existe pas en Belgique de base de données reprenant toutes les adresses mails des citoyens. Seule l’adresse postale est connue officiellement dans le registre national.

La prochaine phase

Afin d’éviter les nouveaux couacs, on privilégie donc le courrier papier mais on n’a pas encore commencé à envoyer les invitations pour être certains de bien avoir les doses de vaccins nécessaires aux deux doses. Dans d’autres pays comme en France, on a préféré fixer des rendez-vous et les annuler si le produit n’était pas disponible. Selon Frank Robben, membre de la task force data, cela diminuerait la confiance des citoyens.

V.d.T. – Photo : BX1

■ Duplex avec Aurélie Vanwelde