Le MR bruxellois veut une police du bien-être animal: la demande est rejetée

Le ministre Bernard Clerfayt (DéFI), en charge du bien être animal, a mis en doute l’intérêt de créer une telle brigade dans la mesure où un servie d’inspection en la matière existe déjà au sein de Bruxelles Environnement.

Les représentants de la majorité PS-Ecolo-DéFI ont rejeté mercredi en commission de l’Environnement du parlement bruxellois une proposition de résolution défendue par le député MR Gaëtan Van Goidsenhoven visant à concevoir une banque de données sur les propriétaires d’animaux, auteurs de maltraitance, à créer une police spécialement dédiée au bien-être animal, et à désigner dans chaque commune, un échevin en charge de cette thématique.

Interrogé à ce propos, le ministre bruxellois Bernard Clerfayt (DéFI), en charge du bien être animal, a mis en doute l’intérêt de créer une telle brigade dans la mesure où un servie d’inspection en la matière existe déjà au sein de Bruxelles Environnement. Il juge plus indispensable de renforcer cette équipe.

“Des récidives inadmissibles”

Il est temps que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour mettre un terme à la trop grande impunité en matière de maltraitance animale. Il est essentiel de mettre en place une cellule qui pourra traiter efficacement et rapidement toutes les plaintes pour maltraitance animale. De même, il s’avère indispensable d’établir un listing des personnes ayant fait preuve de maltraitance. Actuellement, les refuges doivent faire face à des récidives inadmissibles. Trop nombreux sont les animaux qui y arrivent dans un état épouvantable“, a affirmé le député libéral.

Celui-ci a déploré que trop souvent, les délits commis à l’encontre d’animaux restent impunis. Cela s’explique, selon lui, par l’absence de police animale et la méconnaissance des faits par les autorités compétentes.

Pour lutter contre l’abandon d’animaux domestiques, celui qui est par ailleurs président du refuge animalier Veeweyde estime également que la création d’une base de données recensant tous les propriétaires coupables de violences animales permettrait d’éviter que ceux-ci reproduisent les processus de maltraitance auxquels les refuges doivent faire face.

Plutôt “renforcer l’équipe”

Il existe déjà un service d’inspection en matière de bien-être animal à Bruxelles Environnement. Il me paraît indispensable d’en renforcer l’équipe afin de pouvoir effectuer plus de contrôles“, a commenté le ministre Clerfayt, par l’intermédiaire de sa porte-parole. Pour le reste, le cabinet du ministre étudie actuellement déjà l’option de la mise en place d’une base de données de propriétaires suspectés et condamnés pour maltraitance animale mais elle fait face à un premier obstacle de taille: le Règlement Général sur la Protection des Données, a précisé celle-ci.

Le ministre Clerfayt a par ailleurs fait part à quelques reprises de sa volonté de faire adopter, durant la présente législature, un Code bruxellois du Bien-être animal qui se voudra “le plus exhaustif possible” et sera susceptible d’aborder les questions visées dans la proposition du MR.

Belga