La FEF s’oppose aux mesures de Glatigny, la ministre tempère

La Fédération des Étudiants francophones (FEF) a exprimé jeudi son opposition aux mesures annoncées par la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny, en vue des sessions d’examen à venir dans le contexte de crise sanitaire. Elle redoute une communication trop tardive des modalités d’examen aux étudiants et la possibilité de report d’épreuves au deuxième quadrimestre.

Les établissements devront communiquer les modalités d’examen au plus tard le 11 décembre. “Cette échéance trop tardive ne permet pas aux étudiants de se préparer sereinement à des examens qui comprendront de nombreuses zones grises, qu’ils soient organisés en présentiel ou en virtuel. Rappelons que d’après notre enquête, 60% des étudiants se sentent déjà ‘complètement ou partiellement en décrochage scolaire’. Recevoir ces modalités si tard ne fera qu’aggraver la situation”, estime la FEF.

La ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est voulue rassurante. “Certains étudiants ont déjà reçu les modalités d’examen et d’autres les recevront dans les tout prochains jours. Le 11 décembre est une date limite”, a-t-elle expliqué à l’Agence Belga. La FEF s’inquiète aussi de la possibilité de reporter des examens au deuxième quadrimestre comme le permet un arrêté de pouvoir spécial. “C’est une période très dense, avec de nombreux stages et travaux pratiques, la rédaction de travaux de fin d’étude et de mémoires, ainsi que le travail habituel que les étudiants doivent fournir pour les cours. Il n’est donc pas concevable d’y rajouter encore le stress d’un blocus et d’épreuves, le tout dans un contexte social et psychologique difficile pour de très nombreux étudiants”, dit la Fédération.

Là encore, la ministre tempère en expliquant qu’il s’agit d’une “mesure de précaution”. “C’est une possibilité qui, à 99% de chances, ne sera pas utilisée. Les experts nous ont certifié que les examens qui doivent être organisés en présentiel pourront l’être et le comité de concertation devrait le valider ce vendredi. Il n’y a donc aucune volonté de reporter des examens au deuxième quadrimestre. C’est une possibilité que l’on se réserve au cas où la situation sanitaire s’aggravait brusquement”, a-t-elle indiqué.

Belga – Photo: Benoit Doppagne