Digital Days : drones et réalité augmentée pour un millier de travailleurs d’Infrabel

Lunettes de réalité augmentée, chaussures vibrantes et drones… La révolution numérique d’Infrabel est en marche depuis 2014. Le personnel de la société gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge découvrait lundi les nouveaux outils de l’entreprise lors de la première journée des Digital Days à Schaerbeek.

Durant deux jours, un millier de travailleurs curieux sont attendus à l’atelier d’Infrabel, où 20 stands exposent les métiers du futur au sein de l’entreprise. L’objectif? “Que les collaborateurs puissent montrer à leurs collègues de quelle façon leur métier a évolué et va évoluer”, explique Arnaud Reymann, porte-parole d’Infrabel.

“La révolution numérique concerne tous nos métiers: de la signalisation à la prise de mesure en passant par ceux qui travaillent sur les voies.” À l’image de ces deux trains un peu spéciaux. Ils ne transportent ni voyageurs ni marchandises mais mesurent, millimètre par millimètre, la distance qui sépare deux voies ou récoltent des informations sur la caténaire, les aiguillages… Ces données sont collectées et analysées.

Les équipes techniques présentes sur le terrain les reçoivent ensuite sur leurs tablettes. “Le but est de communiquer avec le réseau, qu’il nous indique son état de santé pour que l’on puisse intervenir avant que le réseau ne soit malade, qu’il y ait un incident”, s’enthousiasme Arnaud Reymann.

Dans l’immense atelier schaerbeekois, deux employés font voler un drone. L’engin appuie deux missions distinctes: l’une de sécurité et l’autre d’inspection. Il aide d’une part à coordonner des actions avec la police en cas de vol de câbles et permet de surveiller des ateliers où du matériel est entreposé. Les drones fournissent d’autre part des images pour vérifier, par exemple, qu’il n’y ait pas d’humidité dans les bâtiments.

“Cela permet d’économiser beaucoup de temps”, acquiesce le porte-parole. “Inspecter un viaduc nécessite de mettre la voie à l’arrêt, d’envoyer des hommes escalader la structure pour effectuer les relevés. Aujourd’hui, en une ou deux heures, quelqu’un filme avec un drone puis les images sont analysées. On voit ensuite si une intervention est nécessaire.”

Des lunettes de réalité augmentée, pour scanner sans les mains les codes-barres à l’entrepôt, ou des chaussures qui vibrent en cas de danger sur les voies sont autant d’autres outils exposés durant cette première édition des Digital Days, qui espère éveiller des vocations chez le personnel d’Infrabel. “Ces métiers n’existent pas encore et sont propres à Infrabel. Il n’y a pas d’études” pour cela, pointe Arnaud Reymann. Mais les travailleurs “peuvent se former chez nous, si ça les intéresse”.

■ Reportage de Marine Guiet et Elodie Fournot

Belga