Guerre en Ukraine : la demande de boîtes de pastilles d’iode en hausse dans les pharmacies
Cette semaine, plus de 200 000 boîtes ont été délivrées en Belgique.
Ces petits comprimés d’iode permettent de protéger la glande thyroïde et réduire les risques de cancer de la thyroïde en cas d’exposition aux radiations. Souvent, ce type de médicament reste dans les stocks des pharmacies pendant plusieurs années. Depuis 2018, tous les habitants belges peuvent disposer de ces comprimés en pharmacie (une boîte pour quatre personnes).
Mais depuis les récents événements survenus en Ukraine, ces pastilles sont de plus en plus demandées. Alors que les autorités ukrainiennes ont annoncé ce vendredi matin la prise de la centrale nucléaire de Zaporijjia par l’armée russe, il semble qu’une éventuelle exposition aux radiations inquiète les Belges. Selon les chiffres de l’Association Pharmaceutique Belge, plus de 200 000 boîtes de pastilles d’iode ont été délivrées en Belgique depuis le début de cette semaine. Aucun chiffre n’a toutefois pu être précisé pour la Région bruxelloise spécifiquement.
Le co-président de l’Union des Pharmaciens de Bruxelles, Julian Jehaes, constate, lui aussi, une augmentation des demandes : « Ici, dans ma pharmacie, nous avons un stock de boîtes qui est dans la réserve depuis 4 ans et qui n’avait pas bougé. Cette semaine, 48 boîtes sont déjà parties ». Le pharmacien bruxellois comprend cet engouement, mais rappelle une information importante : « Tant qu’il n’y a pas de communication des autorités belges, il ne faut surtout pas ingérer ce médicament ».
L.Gi. – Photo : Belga/Thierry Roge