Près de sept travailleurs sur dix de l’horeca bruxellois étaient en chômage temporaire en juin
Selon une étude de l’entreprise spécialisée en ressources humaines Acerta, 69,5% des travailleurs de l’horeca en Région bruxelloise étaient confrontés au chômage temporaire en juin. Le nombre de travailleurs étudiants ou en flexi-jobs est également en large diminution par rapport à la période précédant la crise sanitaire du Covid-19.
Selon les données collectées par Acerta auprès d’un échantillon représentatif de 615 travailleurs actifs dans l’horeca bruxellois, en prenant comme référence les chiffres de l’emploi dans le secteur au mois de janvier 2019, le taux d’emploi était en augmentation de 43,3% en janvier 2020. Depuis lors, le nombre d’emplois fixes dans l’horeca bruxellois (hors flexi-jobs et jobs étudiants) a diminué et l’augmentation par rapport à janvier 2019 n’est plus que de 6,5% au mois de juin 2020, rapporte Acerta.
Cette diminution est moins marquée dans le secteur des hôtels et autres structures d’hébergement en Région bruxelloise, où l’augmentation du nombre d’emplois fixes est passé de 72,5% en janvier 2020 contre 44,3% en juin 2020.
Les emplois flexibles (flexi-jobs et jobs étudiant) de l’horeca ont également été durement touchés, rapporte Acerta. L’entreprise rapporte que les jobs étudiant dans l’horeca sont passés de 20,3% de l’ensemble des emplois du secteur en février 2020 à seulement 6% en juin 2020. Concernant les flexi-jobs, cette proportion est passée de 3% en février 2020 contre 0,5% en juin 2020.
Acerta explique cette poursuite partielle des activités par le fait que plusieurs activités se sont poursuivies malgré tout, comme dans les restaurants proposant de la vente à emporter. Et la reprise semble bien en cours, même si les dernières mesures du Conseil National de Sécurité pourraient freiner la croissance de l’horeca à l’avenir : “Si nous pouvons nous attendre à une reprise, nous devons d’abord le voir dans les chiffres du chômage temporaire. Ce n’est que lorsque ceux-ci auront baissé que nous verrons revenir dans l’horeca des travailleurs flexibles, tels que des étudiants”, explique Niko Smeets, d’Acerta Bruxelles. “On s’attend pour les mois à venir à une poursuite de la baisse du chômage temporaire dans l’horeca. Les mois d’été sont effectivement les mois traditionnellement les plus prisés pour le tourisme et pour l’horeca, et cet effet continuera à jouer même en temps de coronavirus. Peut-être verrons-nous dès lors un peu plus d’étudiants revenir en renfort. En attendant, ces collaborateurs flexibles ne voient pas compensée la perte de leurs revenus complémentaires”, ajoute-t-il.
Gr.I. – Photo : Belga/Thierry Roge