Les policiers interdits d’utiliser des masques de protection en permanence

Police - Gare de Bruxelles-Midi - Belga Thierry Roge

Une note de la police fédérale dévoilée par les quotidiens du groupe Sudpresse rapporte que le port du masque en permanence est interdit pour les policiers en service, afin d’éviter la psychose auprès de la population.

Selon une note de la police fédérale, les agents sont interdits de porter un masque en permanence lorsqu’ils sont en service, car ceux-ci sont “réservés en priorité aux personnes contaminées ainsi qu’au personnel médical”. La note précise que ces masques portés ne servent “à rien si ce n’est contenir une réserve de bactérie pour vous-mêmes et pour vos collègues. (…) Au contraire, vous installez une psychose pour les collègues et pour la population”, selon les révélations du groupe Sudpresse.

Une autre note de la police fédérale rapporte toutefois que les policiers peuvent porter un masque de protection en cas de “fouille, menottage, transfert, prises d’empreintes” d’un suspect. Ce suspect doit également être porteur d’un masque “s’il tousse, éternue ou présente d’autres symptômes de maladie”.

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Cette note fait bondir certains policiers qui témoignent anonymement dans les quotidiens de Sudpresse ou La DH, estimant qu’ils ne bénéficient pas des protections nécessaires pour assurer leurs services. “Lorsque la situation s’est aggravée la semaine dernière, nous avons reçu une bouteille de gel hydroalcoolique pour tous les bureaux ! Certains en interne ne comprenaient même pas pourquoi on se lavait autant les mains”, rapporte un policier dans la DH. “Nous n’avons rien non plus pour nettoyer nos claviers et nous en sommes parfois à devoir rédiger les procès-verbaux avec des gants en latex que nous avons achetés avec notre propre argent, pour ne pas devoir utiliser ce matériel, à la portée de tous”.

Ces policiers souhaitent toutefois être présents pour la population et demandent avant tout des consignes plus claires de la part de leur hiérarchie ainsi qu’un matériel de protection adapté à leurs missions auprès de la population.

Ces témoignages rejoignent en tout cas le sentiment mitigé de nombreux travailleurs dits “essentiels” à la vie commune, comme les gardiens de la paix ou les agents de Bruxelles Propreté.

Gr.I. – Photo : Belga/Thierry Roge