Le couvre-feu bruxellois est maintenu entre 22h00 et 6h00 jusqu’au 1er mars

Au vu de la situation épidémiologique jugée “inquiétante”, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS) annonce la prolongation du couvre-feu entre 22h00 et 6h00 du matin sur l’ensemble du territoire bruxellois jusqu’au 1er mars prochain.

Comme la Wallonie l’a décidé ce mardi, la Région bruxelloise va donc rester en couvre-feu entre 22h00 et 6h00 du matin pour un mois et demi de plus. Cette décision a été communiquée ce mercredi midi par le ministre-président de la Région bruxelloise Rudi Vervoort. Il justifie cette décision par la situation épidémiologique jugée “inquiétante et précaire tant en Région bruxelloise qu’en Belgique”.

Jusqu’ici, le couvre-feu et les mesures sanitaires au niveau régional étaient prévues jusqu’au 15 janvier. Elles sont désormais prolongées jusqu’au 1er mars.

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Outre la prolongation du couvre-feu, le port du masque obligatoire sur l’ensemble du territoire reste valable, tout comme la fermeture des magasins à 20h00 et l’interdiction de consommer de l’alcool dans les lieux publics.

Le moratoire sur les expulsions a également été prolongé jusqu’au 1er mars, rapporte encore le cabinet du ministre-président. Cette demande du Syndicat des Locataires a donc été entendue.

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“Une mesure efficace avec d’autres mesures”

Interrogé par Vanessa Lhuillier dans Toujours + d’Actu sur BX1+, l’infectiologue Yves Coppieters confirme que ce couvre-feu est un outil utile pour endiguer l’épidémie de Covid-19. “Cela semble être une mesure efficace, accompagnée d’autres mesures”, dit-il. “Quand le couvre-feu a été mis en application vers le 24 octobre, le pic est arrivé 10 à 15 jours suivants. Cela confirme que le couvre-feu semble contribuer à diminuer le nombre de transmissions.

Il n’est cependant pas pour un couvre-feu plus tôt que 22h00 dans les prochains jours, comme cela peut être le cas en France, où un couvre-feu à 18h00 a même été imposé dans certains départements durement touchés par le Covid-19. “Mais on ne connaît pas l’efficacité de ces mesures. Et un couvre-feu à 18h ou 20h, cela limite toute une série d’activités, notamment les retours de travail, les courses dans les supermarchés… Il ne faudrait pas non plus que ce changement de couvre-feu entraîne des risques dans les foules dans les magasins et les lieux publics, dit-il. (Gr.I.)

■ Reportage de Thomas Dufrane, Marjorie Fellinger et Laurence Paciarelli.