Inge Neven : “Les 16-17 ans pas vaccinés avant mi-juillet, sauf en cas de comorbidités”

Dans son point presse hebdomadaire, la Cocom s’est exprimée sur la situation épidémiologique et vaccinale à Bruxelles. Selon Inge Neven, directrice du service Hygiène de la Cocom, les voyants sont au vert et la vaccination avance à bon train notamment grâce à une approche plus locale. La vaccination des 16 – 17 ans ne débutera pas avant mi-juillet, sauf en cas de comorbidités. 

Les chiffres épidémiologiques suivent une bonne tendance à Bruxelles et dans le reste de la Belgique. Le taux d’incidence, soit le nombre de cas par 100 000 habitants, passe à 233. Une diminution donc, même si c’est encore assez élevé“, explique Igne Neven.

Les différents variants circulent toujours beaucoup et particulièrement le variant indien. “C’est celui qui nous inquiète le plus, commente la directrice du service Hygiène de la Cocom. En revanche, la proportion du variant britannique lui diminue petit à petit”.

Au niveau de la vaccination, la Cocom continue à cibler la population la plus fragile : les 65 ans et plus et celles et ceux atteints de comorbidités. “La couverture pour les 65 ans et plus s’élève d’ailleurs à presque 80%. Pour les personnes atteintes de comorbidités, ce taux s’élève à 67%”, avance Inge Neven.

Le 2 juin dernier, les centres de vaccination ont dépassé le cap des 500 00 doses administrées. Aujourd’hui, ce nombre atteint les 700 000. La semaine passée 68 000 doses ont été administrées, un record depuis le lancement de la campagne.

Une approche plus locale  

Pour donner plus de chance à chacun et chacune de se faire vacciner, la Cocom mène, en partenariat avec des acteurs locaux, différentes actions sur des territoires précis. Par exemple, des antennes de vaccination ont été mises en place à Saint-Josse, Molenbeek, Anderlecht et Saint-Gilles. Elles rencontrent un certain succès, selon Mme Neven.

En parallèle, la Cocom poursuit le déploiement des équipes de vaccination mobiles pour vacciner ceux qui n’ont pas la possibilité de se déplacer. Des pop-up de vaccination locale ont également été installés. À cela s’ajoute la vaccination des sans-abris qui avance à bon train : 100 doses administrées par semaine en moyenne.

Depuis la fin mai, les travailleurs du sexe, les résidents de centres Fedasil sont également ciblés. La Cocom a notamment développé un partenariat privilégié avec le CHU Saint-Pierre pour vacciner les populations les plus précaires : les sans papiers, les sans-abris et toxicomanes.

La vaccination des 16 – 17 ans

Ce weekend, après l’avis favorable de la task force vaccination, les ministres de la Santé ont décidé d’ouvrir la vaccination 16-17 ans. “Pour celles et ceux atteints de comorbidités, la campagne de vaccination va débuter très prochainement. Pour les autres, il faudra suivre le processus habituel. Eux, ne recevront pas leurs doses avant la mi-juillet”, confie Inge Neven.

Reste en effet quelques inconnues : au-delà de l’ordre en fonction des tranches d’âge, tout dépendra de la volonté de se faire vacciner des plus âgés et des doses de sérum disponibles sachant que seul Pfizer est homologué à ce stade pour les jeunes, même si d’autres pistes sont à l’étude.

La Cocom va aussi mettre en place une stratégie de communication ciblée pour ces tranches d’âge, avec un langage plus adapté.

Consentement

Les jeunes pourront décider seuls, sans l’accord de leur parent. En vertu de la loi relative aux droits du patient (2002), le mineur d’âge peut en pratique agir seul de manière autonome, « s’il est estimé apte à apprécier raisonnablement ses intérêts. », précise le texte. Il pourra donc décider seul de se faire vacciner ou non sans l’accord de ses parents. Et c’est une bonne chose, commente le psychopédagogue Bruno Humbeek convaincu que solliciter l’adhésion du jeune et de lui seul pour un acte qu’il va subir pour des motifs qui le concernent est indispensable.

Ma. Ar. avec Sabine Ringelheim – Photo : Belga/Laurie Dieffembacq

Les détails, avec Inge Neven, responsable du service de l’hygiène de la Cocom et Bruno Humbeek, psychopédagogue, dans Toujours + d’Actu