Dans les écoles néerlandophones, “des nouvelles matières seront enseignées après Pâques”

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Si les établissements scolaires, tant en Wallonie, à Bruxelles qu’en Flandre, ne sont pas du tout certains de rouvrir leurs portes après les vacances de Pâques, il se confirme que dans l’enseignement secondaire néerlandophone, des nouvelles matières seront bien enseignées, même à distance.

Du côté néerlandophone, on s’active pour trouver des solutions pour les élèves, actuellement dans le flou par rapport à la fin de l’année scolaire. Car si le confinement peut être prolongé par le Conseil national de sécurité jusqu’au 3 mai prochain, rien n’indique qu’une réouverture des écoles sera directement possible. Pour faire face à cette fermeture, les représentants de l’enseignement néerlandophone confirment à la VRT et dans La Libre Belgique, que de nouvelles matières seront bien enseignées aux élèves du secondaire après les vacances de Pâques, même à distance.

Ces nouvelles matières seraient ainsi proposées via des cours sur Internet, notamment via le programme Online Learning, déjà installé dans plusieurs établissements secondaires. Cette plateforme permet ainsi d’occuper l’élève avec des exercices et de la théorie, durant cinq demi-journées par semaine. “À chaque école de choisir sa méthode de travail“, explique dans La Libre Pieter-Jan Crombez, porte-parole de Katholiek Onderwijs Vlaanderen, la fédération flamande de l’enseignement catholique, qui ajoute que des travaux en petits groupes par classe sont aussi envisagés.

“Les écoles peuvent, pour gagner du temps, décider de raccourcir la période des examens de fin d’année, voire les supprimer, et remplacer ceux-ci par des évaluations régulières de travaux pratiques à réaliser“, ajoute encore le porte-parole, qui confirme que l’heure est aux adaptations pour permettre aux élèves d’apprendre le plus possible d’ici l’été.

Caroline Désir : “Inégalités et stress”

Et du côté francophone ? Caroline Désir (PS), ministre de l’Éducation en Fédération Wallonie-Bruxelles, affirme dans un entretien au groupe Sudpresse que ce débat sur l’apprentissage de nouvelles matières après les vacances de Pâques “n’a pas eu lieu”. “Cela peut générer inégalités et stress dans les familles. Il ne faut pas ajouter des difficultés aux difficultés”, explique-t-elle. “Les enseignants doivent s’assurer que tous les élèves ont bien accès aux travaux. Cela génère du travail supplémentaire, ce n’est pas facile, surtout que tout ce qui concerne le soutien scolaire (les écoles de devoirs, par exemple) n’est pas accessible en période de confinement”, ajoute-t-elle.

1 200 ordinateurs portables pour les élèves néerlandophones

Dans le même temps, le ministre bruxellois de l’Enseignement à la VGC Sven Gatz (Open VLD) a annoncé un accord de coopération avec l’ASBL Digital for youth.be, permettant la prochaine distribution de 1 200 ordinateurs portables pour les élèves et étudiants de l’enseignement néerlandophone qui ne disposent pas d’un ordinateur à la maison. La VGC informera les écoles et conseils d’écoles du nombre d’ordinateurs dont ils peuvent disposer, selon le nombre d’élèves et les indicateurs de précarité en matière d’enseignement pour chaque établissement. L’ASBL devrait ainsi distribuer les ordinateurs durant la deuxième semaine des vacances de Pâques. “Les établissements scolaires les distribueront et veilleront à ce que les jeunes les plus vulnérables entrent prioritairement en considération”, précise le cabinet de Sven Gatz.

Gr.I. – Photo : Belga/Siska Gremmelprez