“Il n’y a aucune mesure positive pour l’emploi dans l’accord de Pâques”, Florence Lepoivre de la FGTB Bruxelles
En cette fête des droits des travailleurs, Florence Lepoivre, secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, est l’invitée de Bonjour Bruxelles.
La FGTB, par la voix de sa secrétaire générale bruxelloise, se félicite pour l’engouement des différentes manifestations en opposition au gouvernement Arizona. “On a une série de catégories de travailleurs qui savent que le gouvernement est en tain de mettre à mal notre modèle social et de détricoter le droit du travail. Ici, on remet en cause la journée de 8h, qui était la revendication de base en 1886 quand cette journée internationale du droit des travailleurs a été créé, avec des heures supplémentaires systématiquement, avec une semaine qui va passer en annualisation. On a des outils qui permettent aux travailleurs de travailler moins tout en produisant de la même façon. Ici, c’est travailler plus pour gagner moins“.
Sur l’accord de Pâques, Florence Lepoivre n’y voit aucune mesure positive pour l’emploi. “On ne parle que de l’exclusion des chômeurs, il n’y a aucune obligation pour les employeurs d’engager des chômeurs.” Elle déplore le manque de concertation entre Actiris, Bruxelles Formation et le Fédéral. Au moins 35.000 chômeurs bruxellois seraient concernés par la mesure de limite à deux ans de chômage. La secrétaire générale en appelle enfin à un gouvernement progressiste à la tête de la Région bruxelloise.
■ Interview de Florence Lepoivre, secrétaire générale de la FGTB Bruxelles par Cyprien Houdmont