Samusocial : Rudi Vervoort charge la COCOM et la Ville de Bruxelles durant son audition

Le ministre-président de la Région bruxelloise Rudi Vervoort (PS) a répondu à la commission d’enquête Samusocial lors d’une nouvelle audition prévue ce lundi. Il a notamment évoqué la COCOM, la Commission communautaire commune, également en charge de l’aide aux personnes et donc compétente concernant le Samusocial, et le rôle de la Ville de Bruxelles par rapport à l’ASBL.

Interrogé par les députés bruxellois de la Commission d’enquête parlementaire du Samusocial, Rudi Vervoort a débuté son audition par un monologue de près d’une heure sur ses actions au gouvernement bruxellois concernant le statut du Samusocial, la gestion de cette ASBL par la COCOM et les divergences avec la Ville de Bruxelles.

Le ministre-président bruxellois confirme que des mesures étaient prévues selon son accord de gouvernement, prévu à la mise en place de ce dernier en mai 2013. Mais les relations avec la Ville de Bruxelles et l’ASBL Samusocial ont eu raison de ces mesures, estime Rudi Vervoort, qui affirme que la Ville de Bruxelles ne voulait “ni contrat de gestion, ni commissaire du gouvernement bruxellois au conseil d’administration de l’ASBL”.

“Chacun se renvoyait la balle”

Rudi Vervoort a notamment chargé la COCOM, estimant que celle-ci reversait principalement les subsides “à des structures pratiquement toutes privées et jamais à des administrations ou des services bicommunautaires, quelle que soit leur mission”. Il affirme également que les moyens alloués dans la lutte contre le sans-abrisme étaient “régulièrement et sciemment sous-alimentés, pour le Samusocial comme pour les autres structures actives en la matière”.

Il pointe également l’ancienne équipe gouvernementale de la Région bruxelloise, estimant qu’aucune tâche indiquée dans le précédent accord de gouvernement n’avait été menée à bien concernant la lutte contre le sans-abrisme et la gestion des ASBL de type Samusocial. Il explique également que les tensions étaient communes entre les autorités locales, régionales et fédérales concernant la lutte contre le sans-abrisme : “Chacun se renvoyait la balle”.

Gr.I., photo BX1