Conflit de voisinage à Uccle : l’Amère à boire visé par une plainte, une pétition lancée

Brasserie l'Amère à Boire Uccle - Google Street View

Les voisins affirment qu’ils sont prêts à annuler leur plainte au civil, mais réclament 8 000 euros de dommages.

La brasserie L’Amère à Boire, installée non loin de la gare d’Uccle Calevoet, ne peut ouvrir sa terrasse depuis octobre dernier. Comme le rapportent La Capitale et La DH, après une plainte d’un couple de voisins, Bruxelles Environnement a signalé quatre dépassements des normes de bruit, en juin 2020, en juin 2021, en septembre 2021 et en juin 2022. Suite à ces dépassements, l’agence a ordonné l’établissement à utiliser sa terrasse avec effet immédiat.

Du côté des associés du bar, on s’interroge sur cette décision, affirmant que des travaux pour installer une véranda insonorisée en lieu et place de la terrasse actuelle coûterait entre 100 000 et 150 000 euros. Les gérants ont toutefois reçu le soutien de la commune d’Uccle qui a autorisé l’occupation d’une partie du trottoir côté Calevoet, ce qui permet d’accueillir 25 clients selon eux.

“C’est nous les victimes”

Les plaignants confirment la plainte auprès de Bruxelles Environnement ainsi que devant le civil. “Mes clients ont dû supporter une situation qui n’était pas facile. On s’est défendu comme on pouvait”, indique leur avocat Me Michel Maes dans La Capitale. Les voisins confirment dans la DH qu’ils sont prêts à annuler leur plainte au civil, mais “sur conseil de notre avocat, nous demandons tout de même avant un montant de 8 000 euros de dommages avant de la retirer”. Ils ajoutent qu’ils comptent quitter leur habitation prochainement “en partie à cause des nuisances. C’est nous les victimes”.

Les gérants de L’Amère à Boire demandent pour leur part que tant cette plainte au civil que la plainte à Bruxelles Environnement soient retirées. “S’il la retire, on pourra se mettre autour de la table et négocier des heures d’ouverture et des conditions pour la terrasse“, clame l’un des associés dans La DH. Les propriétaires ont en prime lancé une pétition de soutien à leur action. Celle-ci compte aujourd’hui près de 1 500 signatures.

Gr.I. – Photo : capture Google Street View