Saint-Josse-ten-Noode : un recours lancé contre l’interdiction de la prostitution dans certaines rues

Les travailleur.se.s du sexe et propriétaires des carrées des rues des Plantes, de la Prairie et Linné ont déposé un recours au Conseil d’État pour annuler l’interdiction prochaine de la prostitution dans ces rues de la commune de Saint-Josse-ten-Noode, rapporte La Capitale ce vendredi.

Le conseil communal de Saint-Josse-ten-Noode a voté fin mai un règlement qui interdit la prostitution dans les rues des Plantes, de la Prairie et Linné à partir du 1er janvier 2019. Ce règlement pousserait du coup à la conservation de 25 carrées de prostitution sur le territoire de la commune contre 80 actuellement. Mais selon La Capitale, les travailleur.se.s du sexe et propriétaires des carrées ont déposé un recours au Conseil d’État pour faire annuler ce nouveau règlement.

La commune défend que cette interdiction est nécessaire vu la prochaine ouverture d’une crèche dans la rue Linné et pour “la protection de la moralité publique”. Le collectif des travailleur.se.s du sexe Utsopi estime pour sa part que ce règlement risque d’isoler encore plus ces travailleur.se.s. Et les propriétaires estiment que la suppression des carrées est un manque à gagner vu que les vitrines de prostitution ont un loyer plus élevé qu’un rez-de-chaussée d’habitation.

“Le conseil communal peut prendre des décisions concernant la prostitution, mais nous considérons que celles-ci sont disproportionnées par rapport aux objectifs poursuivis”, estime l’avocat Vincent Letellier, qui ajoute dans La Capitale que d’autres poursuites individuelles pourraient être menées si la commune met à exécution son règlement en fermant les carrées.

Gr.I. – Photo : illustration BX1