Prostitution à Saint-Josse : une dizaine de carrées fermées pour cause de trafic d’êtres humains
Une dizaine de carrées ont été fermées à Saint-Josse. Cette décision fait suite à une enquête pour trafic d’êtres humains, rapporte la DH. De nombreuses femmes se retrouvent sans solution.
Le 27 septembre dernier, 56 endroits ont été perquisitionnés lors d’une grande opération de police dans le quartier nord de Bruxelles. Résultat : 8 personnes arrêtées, 30 mises sous scellés et 25 arrestations judiciaires.
La raison : Les autorités soupçonnent un trafic d’êtres humains dans la prostitution nigériane et ghanéenne. Une trentaine de carrées ont dû fermer judiciairement dans les rues Linné, de la Prairie&des Plantes à Saint-Josse. Entre-temps, certaines carrées avaient pu rouvrir.
Après instruction du dossier, le parquet de Bruxelles a communiqué les informations à Saint-Josse mais aussi à Schaerbeek, où 11 carrées sont concernées par la procédure.
Liste en main, le bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir, a pris la décision de fermer administrativement une dizaine de carrées. A Schaerbeek, les propriétaires des carrées ont été entendus par le collège communal. La commune n’a pas encore pris de décision sur une éventuelle fermeture judiciaire mais pourrait prendre une décision d’ici la semaine prochaine.
Même si les travailleurs du sexe sont désormais à l’abris de leurs proxénètes, elles se retrouvent sans solution de revenu. A noter que les propriétaires n’ont aucun moyen de contrôle et ne savent pas si les filles sont victimes de traite d’êtres humains. Seule une femme s’est présentée à l’ASBL Pag-Asa, qui aide les victimes de traite d’êtres humains.
“Certaines n’ont peut-être pas envie d’être aidées ou n’ont pas envie de parler ou encore cherchent du travail ailleurs“, nous dit l’association.
Le bourgmestre de Saint-Josse Emir Kir met un point d’honneur a la quiétude du quartier. La fermeture rendrait le quartier plus apaisé, surtout la nuit.
A.C.
■ Les explications d’Anaïs Corbin dans le 12h30