Le nombre d’amendes pour prostitution a baissé de 80% à Bruxelles en cinq ans

Le nombre de sanctions administratives communales (SAC) infligées par la ville de Bruxelles pour prostitution a baissé de 80% entre 2012 et 2016, indiquent des chiffres communiqués à la secrétaire d’Etat pour l’Egalité des chances Bianca Debaets (CD&V).

“Les nuisances augmentent mais s’attaquer au problème n’est visiblement pas une priorité par l’administration communale”, affirme-t-on au cabinet Debaets. En 2012, 832 PV pour prostitution avaient été dressés. En 2016, ce chiffre est tombé à 155, soit une diminution de 80%.

Bianca Debaets a effectué une visite de travail le 18 août dernier au “mégabordel” Villa Tinto à Anvers. Au CD&V, on a alors plaidé pour une alternative semblable à Bruxelles.

“Je souhaiterais voir la prostitution quitter la rue, cette évolution serait positive tant pour les filles que pour les riverains”, déclare Bianca Debaets. “La ville pourrait ainsi récupérer le contrôle de ses quartiers. Ce chiffre très peu élevé en matière d’amendes pour prostitution me laisse penser que la ville sous-estime le problème et ne le gère pas comme il faut”.

Un nouveau règlement en matière de prostitution est entré en vigueur fin août à Bruxelles. Il prévoit la suppression des SAC et la police peut désormais infliger des amendes pour les souteneurs, les prostituées et les clients.

Belga