L’ARAU et l’IEB devant le Conseil d’État pour suspendre le permis du projet Brouck’R

L’ARAU et Inter-Environnement Bruxelles (IEB) ont introduit un recours en suspension et en annulation, devant le Conseil d’État, du permis d’urbanisme délivré sous conditions, pour le projet immobilier Brouck’R, programmé le long de la place De Brouckère.

Ce projet, développé par les promoteurs Immobel et BPI, consiste en la démolition-reconstruction d’une grande partie de l’îlot compris entre la place De Brouckère et les rues des Augustins, des Hirondelles et de Laeken. Seules les façades de la place De Brouckère seraient conservées. Le projet a reçu en février dernier un avis favorable sous conditions de la Commission de concertation de la Ville de Bruxelles. Et ce malgré la réticence de la Commission Royale des Monuments et Sites (CRMS) qui s’était ému de la démolition d’éléments importants du patrimoine immobilier bruxellois, que ce soit dans la première ou la deuxième version du projet, maintes fois modifié.

Cette dernière version du projet ne convainc pas non plus les associations que sont l’ARAU et l’IEB qui souhaitent donc que le Conseil d’État suspende et annule le permis de bâtir accordé aux promoteurs immobiliers Immobel et BPI, en charge de ce chantier. Si la demande de suspension est acceptée, les travaux de démolition qui ont déjà démarré seront interrompus. Le Conseil d’État étudiera alors le recours en annulation, qui peut prendre de longues années.

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L’ARAU et l’IEB critiquent la démolition de nombreux bâtiments de la place, mais s’inquiètent également de l’impact environnemental de ce chantier, entre la production de déchets suite à la démolition et la production et utilisation des nouvelles matières premières non renouvelables pour la construction. Les deux associations pointent ensuite l’impact que ce chantier aura sur l’habitat du quartier durant les prochaines années. Elles demandent plutôt que la Ville et la Région songent à l’ajout de logements abordables et durables dans le cadre d’une nouvelle construction plus respectueuse du patrimoine.

Le cabinet du secrétaire d’État à l’Urbanisme et du Patrimoine Pascal Smet (one.brussels) ne fait pas de commentaire sur ces demandes auprès du Conseil d’État.

Gr.I. avec Belga – Photos : A2RC/Henning Larsen/Immobel/BPI

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28 octobre 2021 - 09h41
Modifié le 28 octobre 2021 - 09h41