Des caméras seront installées dans les cellules des casernes d’Etterbeek

Le 24 janvier, une manifestation avait lieu au Mont des Arts pour la justice sociale. 232 personnes ont été arrêtées dont 86 mineurs. Des violences ont eu lieu sur les jeunes et 11 plaintes ont été déposées auprès du Comité P. Des aménagements auront lieu.

Les jeunes privés de liberté ont été emmenés aux casernes d’Etterbeek dans des cellules surpeuplées. Certains ont été roués de coups, empêchés de boire ou d’aller aux toilettes. Suite à ces incidents, les parents des mineurs ont contacté une avocate afin de porter plainte et se constituer partie civile car très clairement un usage abusif de la force a eu lieu. Pour Bernard De Vos, délégué général aux droits de l’enfant, les arrestations des jeunes sont de plus en plus nombreuses ces derniers temps. Les policiers voulaient aussi se venger des événements qui avaient eu lieu en janvier à Saint-Josse et ce sont ces jeunes qui en ont fait les frais. “C’est très bien que la problématique sorte des quartiers. Ici les parents ont les armes pour contacter des avocats et faire bouger les politiques. Il serait peut-être bon que les politiques et la Région bruxelloise s’attaquent à ces sujets des violences qui sont récurrents.”

Des policiers dénoncent

Cette fois, 11 plaintes ont été déposées au comité P afin de faire la lumière sur les événements qui se sont passés. A l’intérieur de la police, certains agents, notamment chez les plus jeunes en ont marre de voir leur profession à chaque fois salie dans les médias et ils veulent dénoncer leurs collègues peu scrupuleux.

Violences policières: une enquête ouverte suite à la manifestation au Mont des Arts

Cependant, ces policiers se heurtent à la hiérarchie et sont parfois un peu perdu lorsqu’ils veulent s’exprimer. Betty Masure, de la CGSP, voudrait les aider avec la création d’un numéro vert auquel ils pourraient s’adresser ou un statut de lanceur d’alerte. Souvent, ils ont peu confiance en leur hiérarchie, ne savent pas à quelle porte frapper et on perd d’avoir une image de “balance”. Il existe une omerta dans la police qui paralyse beaucoup les changements de mentalité.

Des modifications rapides

En parallèle, la CGSP peut agir sur des modifications rapides sur le bâtiment des casernes d’Etterbeek. Des caméras devraient être installées afin de garantir la sécurité de tous. Et puis il y a aussi des sanitaires qui devront être mis à disposition des personnes incarcérées. En tout cas, une réunion est prévue ce jeudi afin de définir des procédures claires dans ce cas de figure. Les personnes qui font les arrestations ne devront plus être celles qui surveillent les gens par exemple. Cela permettra d’être plus neutre et d’apaiser les tensions.

Vanessa Lhuillier – Photo: Belga/Nicolas Maeterlinck