À Auderghem, 300 réfugiés ukrainiens sont inscrits à des cours de français en promotion sociale

Cours de français Alliance Française pour réfugiés ukrainiens - Capture BX1

Plusieurs milliers de réfugiés ukrainiens se sont inscrits, depuis leur arrivée en Belgique, à des cours de français dans des instituts de promotion sociale situés aux quatre coins de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Environ 300 d’entre eux ont entamé ce parcours au sein de l’institut d’Auderghem.

Voir : Une formation proposée aux réfugiés ukrainiens pour apprendre le français

“La promotion sociale a cette capacité de pouvoir répondre rapidement à un besoin spécifique”, a salué la ministre compétente Valéie Glatigny (MR). En l’occurrence, de permettre à des milliers de réfugiés ukrainiens d’apprendre gratuitement le français. L’enveloppe annuelle, de 800.000 euros, a pour ce faire été gonflée de 2,3 millions en provenance de fonds européens pour 2022 et 2023.

À Auderghem, 300 Ukrainiens ont été inscrits depuis avril dernier, alors que l’institut compte normalement 500 élèves en français langue étrangère sur une base annuelle. “Très vite nous avons eu des centaines de personnes devant la porte de l’institut qui nous imploraient de leur donner cours”, explique Alain Durieux, directeur de l’établissement. “Il a fallu s’adapter, trouver les professeurs. Ce qu’on visait, c’était de leur offrir rapidement accès à un français ‘de crise’, pour qu’ils puissent se débrouiller. La plupart de ceux que nous avons accueillis comptaient rester à Bruxelles.”

“C’est un public très motivé, qui suit des cours quotidiens intensifs, de 13h00 à 16h30”, abonde leur professeur Denis Hodiamont.  Le français ne semble par ailleurs pas particulièrement plus compliqué pour les Ukrainiens que pour d’autres publics, a constaté le professeur, qui ne parle quant à lui pas un mot d’ukrainien.

“Auderghem s’est fortement mobilisée dès les premières arrivées”, a fait remarquer la bourgmestre Sophie de Vos. La commune a accueilli jusqu’à 250 Ukrainiens, dont au moins la moitié chez des citoyens. “L’apprentissage du français était nécessaire pour faciliter la communication avec les hébergeurs, et cela s’inscrit dans l’accompagnement que l’on veut leur offrir, par exemple pour leur recherche d’un logement, d’une garde d’enfant ou d’un emploi.”

Voir aussi notre reportage : Les demandes de cours de français affluent pour les réfugiés ukrainiens

 

Belga – Photo d’illustration: BX1