La commune d’Anderlecht défavorable à l’ouverture d’une maison de détention sur son territoire

La commune est mentionnée comme lieu envisagé pour y implanter une petite structure de détention afin d’apporter une réponse à la surpopulation carcérale.

“L’installation d’une maison de détention n’est pas souhaitable” sur le territoire d’Anderlecht, a fait savoir lundi soir la Commune par communiqué, en réaction à la mention de son nom dans les lieux envisagés pour y implanter ce type de petites structures de détention afin d’apporter une réponse à la surpopulation carcérale.

La commune ne se dit pas consultée

Le bourgmestre d’Anderlecht Fabrice Cumps regrette que la Commune n’ait à ce stade pas été associée à la réflexion et demande en tout cas aux autorités fédérales qu’elle soit consultée avant l’ébauche du moindre projet d’installation d’une maison de détention sur son territoire. Si l’intention est “louable“, l’initiative n’est pas jugée opportune en raison des “nombreux défis qu’Anderlecht doit relever pour son avenir“, selon les termes du communiqué.

Pour accueillir 40 à 70 détenus

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a adressé fin 2020 un courrier aux gouverneurs leur demandant de chercher, en concertation avec les bourgmestres, des lieux pour implanter des maisons de détention, vouées à accueillir entre 40 et 70 détenus. Interrogé par un député à ce sujet, il a fait savoir que des opportunités étaient en train d’être analysées dans 19 villes et communes, dont 6 wallonnes et 2 bruxelloises, selon les titres de Sudpresse de lundi. Il s’agit d’Anderlecht, Audenarde, Courtrai, Dinant, Flémalle, Gand, Genk, Huy, Liedekerke, Marneffe, Mol, Namur, Ninove, Ostende, Schaerbeek, Steenokerzeel, Roeselare, Wortel et Xhoris. Le ministre a ajouté qu’ “aucune piste définitive n’a été choisie”.

Belga, image d’illustration : Fabrice Cumps, bourgmestre d’Anderlecht