Après les tensions sociales, ouverture d’une concertation sur la charge de travail au CPAS d’Anderlecht

Cela fait des années qu’ils exigent de meilleures conditions de travail“, avait rappelé en marge de l’arrêt de travail Matthias Baert, délégué permanent CSC pour la commune et le CPAS.

En écho à l’arrêt de travail du lundi 14 juin, le président du CPAS d’Anderlecht Mustapha Akouz et le secrétaire général Harold Peeters ont rencontré ce mardi des représentants de la CGSP, de la CSC et du SLFP pour discuter de leurs revendications. Cette première réunion sera suivie dans les prochains jours par l’organisation d’un moment de dialogue entre le personnel et la direction.

Les revendications du personnel sont compréhensibles et consécutives à un contexte compliqué par la crise sanitaire et par la charge de travail importante qui en découle“, ont reconnu les autorités du CPAS à l’issue de la rencontre. La direction a fait remarquer que 34 assistants sociaux et employés du service administratif ont été engagés, en marge de la crise sanitaire, sur la période du 1er janvier 2020 à ce 1er juin.

Elle assure qu’une mesure objective de la charge de travail est par ailleurs en cours, afin de permettre une répartition équitable du travail ainsi qu’une réorganisation de celui-ci. Elle a de plus indiqué que les résultats de l’audit organisationnel et fonctionnel du service social devraient être divulgués en septembre.

Quid de l’évolution des salaires ?

Quant à l’évolution des salaires, les autorités du CPAS d’Anderlecht renvoient à la norme barémique régionale et aux négociations à l’oeuvre au sein du Comité de concertation bruxellois. Elles ajoutent que la prime de télétravail, pour la période débutant au 1er avril dernier, devrait être versée aux travailleurs fin juin au personnel.

Cela fait des années qu’ils exigent de meilleures conditions de travail“, avait rappelé en marge de l’arrêt de travail Matthias Baert, délégué permanent CSC pour la commune et le CPAS. “Les assistants sociaux à Anderlecht doivent en général gérer 200 à 250 dossiers chacun, alors qu’en Wallonie, en Flandre ou dans d’autres communes bruxelloises, cela tourne autour de 130-140 dossiers. Comme la charge de travail est énorme, cela met en péril la qualité du service rendu aux citoyens. Beaucoup d’assistants sociaux ne restent qu’un an ou deux et s’en vont car ils auront moins de travail ailleurs et un salaire souvent plus intéressant. A Anderlecht, il n’y a pas le système de prime qu’il y a à Bruxelles-Ville et les barèmes dans les CPAS bruxellois sont plus bas que ceux en Wallonie et en Flandre. C’est parce que le CPAS d’Anderlecht n’est pas un employeur très attractif, qu’il y a une grande fluctuation du personnel. On n’arrive pas à garder les gens et on manque de personnel. On se retrouve dans un cercle vicieux“.

Belga