Alain Courtois : “Le RSC Anderlecht a été révolutionnaire grâce à Michel Verschueren”

L’ancien promoteur de l’Euro 2000 et ancien échevin bruxellois des Sports Alain Courtois (MR) a rendu hommage dans + d’Actu à l’ancien manager du RSC Anderlecht, Michel Verschueren.

Alain Courtois confirme que cette période de 1980 à 2003, durant laquelle Michel Verschueren était manager du club bruxellois, était l’une des plus belles de l’histoire anderlechtoise : “Michel Verschueren, Constant Vanden Stock et Albert Roosens ont donné la dimension nationale et européenne du Sporting Anderlecht aujourd’hui. (…) Anderlecht était seul maître à bord, tant au niveau sportif que décisionnel. (…) Anderlecht était un modèle : il a été révolutionnaire grâce à ‘Mister Michel’, notamment avec le lancement des loges dans le stade”.

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L’ancien secrétaire général de l’Union belge de football a également travaillé durant quelques mois avec Michel Verschueren au RSCA et devait normalement lui succéder : “C’est lui qui est venu me chercher au Parquet de Bruxelles pour me proposer le poste de secrétaire général de l’Union belge de football. (…) En 2002, Roger Vanden Stock me demande de succéder à Michel Verschueren, mais cela ne s’est pas tellement bien passé. On était deux coqs sur le même fumier… Cela devait exploser et ça a explosé. Mais dès que j’ai quitté Anderlecht, on est devenu deux grands amis”.

Alain Courtois rappelle une anecdote de la période durant laquelle Michel Verschueren était au RWDM, à Molenbeek : “Lors de la mi-temps d’un match, dans le stade du RWDM, le speaker du stade donne le score du match d’Anderlecht. Michel Verschueren crie alors dans les tribunes : ‘Anderlecht ? C’est quoi ça, Anderlecht ? Le vrai football est à Molenbeek’. Sans savoir qu’il allait ensuite être le patron d’Anderlecht et montrer ce qu’était Anderlecht en Europe”.

Il revient également sur la phase sombre de l’ancien homme fort des Mauve et blanc : “Il avait un caractère très compliqué. Il s’est parfois emporté et a eu des déclarations très malheureuses, notamment sur la jeunesse anderlechtoise”.

■ Interview d’Alain Courtois par Fabrice Grosfilley dans + d’Actu.

Photo : archive Belga/Olivier Hoslet