Woluwe-St-Lambert: tensions entre Olivier Maingain et le MR après des accusations autour de la gestion de la commune
Selon le groupe MR, “plusieurs faits troublants” renforcent les inquiétudes quant à une possible confusion entre gestion communale et intérêts partisans.
Le groupe MR de la commune de Woluwe-Saint-Lambert s’est inquiété lundi soir, par la voix d’Aurore Le Gal et de la cheffe du groupe Amélie Pans, de la composition du cabinet du bourgmestre Olivier Maingain.
S’exprimant plus tard durant la séance, la cheffe de groupe des libéraux, Amélie Pans, a affirmé pour sa part que “plusieurs faits troublants” renforçaient les inquiétudes quant à une possible confusion entre gestion communale et intérêts partisans. Des interviews politiques récentes du bourgmestre (qui a annoncé son intention de créer son propre parti, NDLR) auraient eu lieu dans des locaux communaux.
Le recrutement du secrétaire général de DéFI au sein de l’administration communale suscite, soutient-elle, également des doutes sur l’impartialité des nominations. Par ailleurs, plusieurs mandataires DéFI, anciens ou actuels, occupent des postes dans l’administration. L’élue libérale aurait aussi voulu connaître la situation politique actuelle des élus DéFI de la liste, depuis l’annonce par Olivier Maingain de son intention de créer un nouveau parti.
La réponse d’Olivier Maingain
Dans sa réponse, parsemée d’échanges par moments vifs avec la cheffe de file libérale qui a dit être restée en partie sur sa faim, Olivier Maingain a souligné que la majorité absolue obtenue le 13 octobre dernier pour la quatrième fois d’affilée était “celle de la Liste du Bourgmestre et pas d’un seul parti”. A l’entendre, “la Liste du Bourgmestre reste l’équipe soudée qu’elle a toujours été”. Qualifiant les suspicions de la cheffe de groupe de l’opposition de “malveillantes”, il a souligné que toute son action “avait toujours été fondée sur une haute conception de l’éthique. (…) Le fric n’a jamais été la boussole de mon action politique ni le fondement de mon engagement. Je ne m’appelle ni Serge Kubla, ni Armand De Decker. Et je serai encore magnanime en ne citant pas une autre personnalité de votre parti et dont j’ose espérer que le doute qui est né ne viendra pas obscurcir son parcours pourtant éminent”, a-t-il dit, faisant implicitement allusion à Didier Reynders.
Au-delà de ces aspects, la conseillère communale MR, Aurore Le Gal, a affirmé pour sa part que le cabinet du bourgmestre affichait un nombre “élevé” de sept emplois à temps plein.
Dans sa réponse à ce propos, Olivier Maingain a sèchement indiqué que le nombre de collaborateurs de son cabinet n’avait pas varié “depuis plusieurs mandatures”, et donc pas en fonction de “développements politiques récents”.
Il a ajouté que la transparence était totale : les barèmes sont ceux de l’administration communale, et la composition des cabinets, ainsi que le niveau de recrutement et la formation, respectent le règlement de travail et le statut du personnel.
“Je lis tout des milliers de courriers qui me sont adressés. Ma disponibilité est totale sept jours sur sept, la nuit s’il le faut, et cela fait que je redistribue énormément de travail à mes collaborateurs”, a encore dit le bourgmestre, accusant le MR de véhiculer des “fake news”.
Belga