Woluwe-Saint-Lambert alerte sur la “mainmise” de la Flandre sur Brussels Airport : “Les intérêts des Bruxellois sont marginalisés”

Le conseil communal de Woluwe-Saint-Lambert a adopté une motion, le 30 juin dernier, dénonçant le risque que la mainmise des autorités régionales flamandes sur l’aéroport de Bruxelles-National fait peser sur l’environnement et sur la santé des personnes survolées en Région bruxelloise et dans sa périphérie.
“Alors que l’exploitant de l’aéroport, Brussels Airport Company (BAC), vient d’obtenir un permis d’environnement à durée illimitée octroyé par les autorités régionales flamandes, les intérêts des Bruxelloises et des Bruxellois sont de plus en plus marginalisés. En effet, ce permis ouvre notamment la voie à une croissance de 13% du trafic aérien d’ici à 2032, portant le plafond annuel de mouvements à 240.000 vols, malgré les avis défavorables de la Commission régionale des permis d’environnement et les inquiétudes exprimées par les communes survolées”, soulignent Gregory Matgen, échevin de l’Environnement et Charles Six, échevin de la Santé.
Les échevins alertent sur la situation, qu’ils jugent déjà préoccupantes. En 2024, plus de 36.000 survols ont été recensés dans la commune. Plus de 260 infractions aux normes de bruit entre 6h et 7h du matin ont été enregistrées en six mois et plus de 37.000 plaintes ont été enregistrées au niveau fédéral, notent-ils.
Le conseil communal appelle à une “réaction forte” de la part des différents gouvernements. Il invite le fédéral “à maintenir les limites de trafic, interdire les vols de nuit de 23h à 7h, investir dans le ferroviaire, et instaurer une autorité de contrôle indépendante“. Concernant le gouvernement flamand, il lui demande “d’assumer ses obligations d’investissements en matière de protection des riverains”. Il invite également la Région bruxelloise “à enclencher une procédure de conflit d’intérêts, poursuivre les compagnies en infraction, et défendre les engagements historiques”.
Rédaction