Vivaqua demande une dotation annuelle : “Nous sommes victimes d’un sous-financement historique”

La dette de l’entreprise de gestion de l’eau bruxelloise s’élève à un milliard d’euros.

Victime d’un sous-financement historique“, c’est avec ces termes que Laurence Bovy décrit la situation actuelle de l’entreprise qu’elle dirige. Vivaqua frôle actuellement le milliard d’euros de dette, indique-t-elle dans Bonjour Bruxelles. Pour assurer la pérennité de l’entreprise bruxelloise de distribution de l’eau et d’égoutage, elle plaide pour une dotation annuelle : “Nous avons besoin d’un financement annuel garanti par les pouvoirs publics, parce que nous sommes une institution essentielle, comme la santé ou le ramassage des déchets. Pourtant, aujourd’hui, nous devons nous-mêmes aller chercher les recettes qui nous permettent de fonctionner auprès des entreprises et de la population“. Quel montant de cette dotation ? “Nous n’en sommes pas encore là (…) Si l’on veut arrêter de s’endetter pour financer les travaux sur notre infrastructure, il faut générer un bénéfice“. Aujourd’hui, Vivaqua paye près de 25 millions d’intérêts… par an.

Nous avons aussi besoin d’un tarif qui soit le “cout vérité” de l’eau“, indique-t-elle. “Ce n’était pas le cas jusqu’à présent parce que nous avions longtemps gelé le prix de l’eau“. Les prix de l’eau dans la capitale vont d’ailleurs augmenter. Un augmentation significative de près de 25% en trois ans. Laurence Bovy précise que “2022 a été une année tout à fait imprévisible. Pour donner un exemple, le cout moyen de nos chantiers a augmenté de près de 20%“. Elle précise que si le prix de l’eau est amené à augmenter, de nombreux ménages bruxellois seront protégés. Près d’un tiers d’entre-eux bénéficient d’un statut Bim, financé par la Région.

T.D.