Vingt policiers supplémentaires bientôt déployés dans la Gare du midi
Vingt membres des corps d’intervention de la police fédérale vont venir renforcer la police des chemins de fer à partir de jeudi à la Gare du midi. C’est ce qu’a annoncé mercredi le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin lors d’une rencontre avec la presse dans la gare bruxelloise, organisée un an après l’ouverture d’un poste de police en son sein.
Outre l’annonce du déploiement supplémentaire, le ministre et la police ont également dressé un bilan de la première année du poste de police. Plus de 6.000 personnes s’y sont rendues en une année, la moitié aboutissant à un PV, l’autre moitié étant redirigée vers les sociétés de chemin de fer (SNCB ou Eurostar) ou vers la police locale.
■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse et Fréderic De Heneau
Plus de 70% des PV dressés l’étaient principalement pour des vols de bagages ou de documents, et un peu moins de 20% l’étaient pour des pertes de documents. Une petite partie concernait des infractions contre les personnes.
“Les chiffres montrent qu’il y a une diminution de 20 à 25% des faits. Il y a une vraie effectivité de ce commissariat”, a souligné Bernard Quintin. “C’est très important d’avoir une police qui soit présente, visible pour le sentiment de sécurité de tous les passagers.”
Ue ouverture d’un poste de police similaire à la Gare du Nord n’est toutefois pas encore à l’ordre du jour. “Ouvrir un commissariat, cela veut dire qu’il doit y avoir des personnes pour y travailler. Si la nécessité se présente, en fonction des chiffres de la criminalité, c’est quelque chose que l’on envisagera”, a laissé entendre le ministre.
“Le bilan et assez positif au niveau humain est très bon”, a déclaré le porte-parole de la police fédérale Régis Kalut. “La Gare du midi est une gare internationale. Il y avait des demandes, principalement des voyageurs étrangers.”
Les “40 comités” saluent mais demandent plus
Les “40 comités”, une coupole d’associations de quartier bruxelloises, ont salué mercredi le renforcement de la police des chemins de fer à la gare du Midi, annoncé le même jour par le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin. Par l’intermédiaire de leur porte-parole, Eric Vandezande, interrogé par Belga, l’organisation a néanmoins souligné qu’il ne fallait pas oublier les quartiers se trouvant autour des gares du Nord et du Midi.
Le ministre a annoncé mercredi le déploiement de vingt membres des corps d’intervention de la police fédérale dans la gare du Midi, un an après l’ouverture d’un poste de police sur place. Il entend ainsi y réduire les nuisances pour les navetteurs et s’appuie sur “une diminution de 20 à 25% des faits” depuis l’ouverture du poste de police.
“On est très content que ce commissariat soit là. C’est une forme de police de proximité qui manquait à la gare du Midi”, a reconnu Eric Vandezande, porte-parole des “40 Comités”.
Il a tenu néanmoins à nuancer la vision des choses, affirmant que la simple présence policière ne résoudra pas tout. “Ce commissariat ne va pas résoudre à lui seul les problèmes du quartier”, a-t-il prévenu.
“On demande également une approche sociale. Lorsqu’on sort de la gare du Midi, ou de la gare du Nord, on constate un chaos social”, a-t-il affirmé, qui est, selon lui, la conséquence d’une “mauvaise gestion de la politique d’asile et de migration”.
Eric Vandezande plaide en faveur d’une approche globale pour Bruxelles, de moyens supplémentaires pour le parquet de la capitale et d’une solution sociale pour les quartiers autour des gares. “Le déploiement de vingt agents supplémentaires est une bonne chose, mais cela ne suffit pas. Il faut trouver une solution à long terme.”
Belga