Vincent De Wolf sur le trafic de drogue : “Les cibles, ce sont les vendeurs et les trafiquants, pas les consommateurs”
Le bourgmestre d’Etterbeek Vincent De Wolf (MR), était l’invité de 7h50 dans Bonjour Bruxelles ce vendredi. Il a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley.
Interrogé sur les mesures du CORES annoncées il y a plusieurs jours, Vincent De Wolf affirme que personne n’est à l’abri, même si sa commune a été épargnée par les fusillades jusqu’à présent. “Personne ne peut dire qu’il est à l’abri. C’est un phénomène difficile à dominer. Ce sont des luttes de gangs au niveau de la drogue.”
Il confirme également qu’il ne devrait pas y avoir de “hotspot” à Etterbeek, mais salue cette stratégie qu’il juge “positive“. “Ce qui est positif : c’est qu’enfin le Ministre-Président réagit et propose une synergie de mesures avec la police locale, fédérale et les bourgmestres. (…) Il faut faire ça de manière transversale : avec contrôles d’identité systématiques, poursuite des commerçants qui font du blanchiment, etc. Je retiens deux choses positives dans ce qui est proposé : ces hotspots avec un travail en commun dans les différents secteurs et la création d’une task force à l’intérieur de l’ensemble des polices communales. Ce qui est moche, par contre, c’est qu’il n’y a pas de mesures structurelles qui sont prises. Je suis très énervé d’entendre madame Verlinden (la ministre de l’Intérieur, ndlr) dire que c’est la faute des bourgmestres et que le fédéral a fait tout ce qu’il pouvait.”
Cependant, plusieurs associations de terrain qui oeuvrent au quotidien aux côtés des toxicomanes s’inquiètent de ces mesures et pointent une stigmatisation envers les consommateurs, comme leur infliger des amendes. Un point de vue que partage le bourgmestre d’Etterbeek. “C’est une idée que je ne comprends pas“, poursuit Vincent De Wolf. “Il ne faut pas se tromper de cible: les cibles, ce sont les vendeurs et les trafiquants.”
Rédaction