Vincent De Wolf sur l’arrestation de sans-abris à Etterbeek : “Une mesure prise pour protéger leur santé”
Invité de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu, sur BX1+, le bourgmestre d’Etterbeek Vincent De Wolf (MR) est revenu sur la décision de la commune d’arrêter ls sans-abris qui refuseraient un refuge, vu les températures hivernales du moment.
Alors que le mercure peut descendre jusqu’à -10 degrés dans la nuit, les centres d’accueil d’urgence pour les personnes sans-abris connaissent un taux d’occupation particulièrement important. Les solutions d’accueil se multiplient, à l’image de cette décision du ministre fédéral Georges Gilkinet (Ecolo) et du ministre bruxellois Alain Maron (Ecolo) d’autoriser l’ouverture durant la nuit des gares de Bruxelles-Nord, Bruxelles-Central et Bruxelles-Midi.
Du côté de la commune d’Etterbeek, un centre d’hébergement d’urgence a été mis en place par la commune, en plus du chauffoir déjà mis en place depuis cet hiver. Le bourgmestre Vincent De Wolf (MR) a également pris une ordonnance de police selon laquelle toute personne sans abri présente sur le territoire etterbeekois est dans l’obligation de trouver refuge au sein du dispositif déployé par la commune afin d’y être protégée, entre 20h00 et 7h00, et ce jusqu’au 15 février prochain.
“Ce n’est pas excessif”, commente-t-il sur l’antenne de BX1+. “En tant qu’être humain, je ne peux m’imaginer dormir au chaud en pensant que sur le territoire de ma commune, certains vont dormir dans un carton sous -12 degrés. Un bourgmestre est tenu par la loi de protéger les personnes, et tenir compte de leur santé, y compris contre eux-mêmes”, rapporte-t-il.
“Emmenés chez un médecin”
Des maraudes ont lieu toute la journée, et des employés du service de prévention s’occupent d’indiquer aux personnes sans-abris les possibilités d’accueil de la commune. “S’ils refusent de s’y rendre, on les amène via la police à l’hôpital d’Etterbeek-Ixelles pour s’assurer de leur état de santé. Si le médecin estime qu’il y a un risque pour leur santé, la police est autorisée à emmener ces personnes au chauffoir. Sinon, on les laisse décider selon leur propre volonté”, précise Vincent De Wolf.
“On a acheté avec le CPAS, en octobre, un bâtiment qui sert de chauffoir permanent. Nous y accueillons 15 personnes. Derrière la piscine d’Etterbeek, un local a également été libéré. Cette nuit, une personne y est venue volontairement, et une deuxième y a été emmenée par la police”, précise-t-il.
Gr.I. – Photo : Belga/Jasper Jacobs