Village pénitentiaire de Haren : “Cela reste une prison, pas un hôtel”

Notre journaliste Michel Geyer fait partie de ceux qui ont pu visiter le tout nouveau village pénitentiaire de Haren qui a officiellement ouvert ses portes ce vendredi. Il est venu livrer ses premières impressions sur le plateau du 12h30.

La première chose qui l’a marqué est la propreté des lieux. “De ce côté-là, ça change. Nous, journalistes, sommes en général invités dans des prisons parce qu’elles ont été rénovées, mais il y a suffisamment d’images, de preuves, de rapports internationaux qui indiquent que les prisons sont vétustes, voire insalubres. Ici, ce n’est pas le cas“, explique Michel Geyer.

Néanmoins, cela reste une prison, composée de cellules de 9 m². “Cela a beau être fraîchement peint, aménagé avec un écran télévisé et un coin sanitaire. Quand on est dedans, on se sent enfermé, oppressé, ce n’est pas un hôtel, cela ne donne vraiment pas envie d’y rester“.

Opération transparence

Le but de cette visite journalistique, tout comme l’immersion de 72 heures vécue dans la prison par certains magistrats et journaliste à la mi-septembre, reflète la volonté de transparence de la part de la direction de la prison. Plusieurs problèmes qui pourraient se produire à l’avenir sont d’ailleurs déjà pointés : le manque de personnel pour faire tout fonctionner, le manque de moyen pour l’entretien des cellules, les risques de problèmes technologiques, le manque de personnel pour l’accompagnement psychosocial des détenus…

On sent qu’ils ont envie d’y croire, car il y a des critiques, mais il y a également la reconnaissance de tout le monde qu’il faut casser la chaine de transmission entre les primo-délinquants et les multirécidivistes, ce qui devrait être possible à la prison de Haren, grâce à sa division en petites entités“, remarque Michel Geyer.

Revoir notre débat | Versus : le village pénitentiaire de Haren ne convainc pas

Interview de Michel Geyer au micro de Murielle Berck et Jim Moskvics dans le 12h30 sur BX1