Utsopi constate une montée en violence “alarmante” dans le quartier nord

L’association Utsopi constate une montée en violence “alarmante” dans le quartier nord de la capitale, qui se répercute non seulement sur les travailleuses du sexe (TDS), mais également sur l’ensemble du tissu associatif œuvrant dans le quartier. C’est ce que Nadia, coordinatrice et travailleuse de terrain chez Utospi, a indiqué vendredi à l’agence Belga, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux travailleurs et travailleuses du sexe (TDS).

Selon Utsopi, les TDS du quartier nord rapportent de plus en plus fréquemment des violences physiques, sexuelles et verbales, commises par des clients ou des personnes environnantes. “Les travailleuses du sexe se font cambrioler, voler, poignarder et même tirer dessus“, explique Nadia, ajoutant que ces dernières exercent leur métier “avec la peur au ventre”. Cette crainte grandissante touche également les employés du secteur dont le travail de rue devient “presque impossible” à exercer, poursuit-elle. Si bien que les locaux d’Espace P, une autre association présente depuis 35 ans pour les TDS dans le quartier nord, ont été contraints de fermer.

D’après Utsopi, l’ensemble du réseau associatif (secteurs de l’enfance, du sans-abrisme, des assuétudes, de l’animation socio-culturelle) assiste à cette “escalade de la violence” qui frappe le quartier.  L’association plaide pour un cadre législatif plus protecteur envers les TDS, y compris celles et ceux en situation irrégulière. Elle demande également aux pouvoirs publics de mettre en place des mesures concrètes pour enrayer la problématique de la violence dans cette zone de la capitale.

Belga