Une transhumance de cinq brebis à Ixelles pour sensibiliser sur l’éco-pâturage et l’agriculture urbaine

La coopérative de la ferme du Chant des Cailles organise une fausse transhumance pour sensibiliser les gens à l’éco-pâturage.

Ce mercredi 28 août, la ferme du Chant des Cailles organise la transhumance de cinq brebis. De la rue des Courlis à Watermael-Boitsfort jusqu’à la Plaine aux Corneilles à Ixelles, le troupeau permet de rassembler et de sensibiliser la population à l’éco-pâturage.

La transhumance est une migration périodique du bétail de la plaine en montagne. Dans le cas des brebis du Chant des cailles, elles sont déplacées d’une parcelle à une autre à travers la ville. L’objectif est de partager un moment aux côtés des animaux. “L’initiative a un but écologique évidemment, mais aussi social. Cela apporte de la vie dans le quartier“, explique Alvaro Poisson, berger urbain de la coopérative du Chant des cailles.

À la suite de la transhumance, une dégustation des produits de la ferme permettra aux participants de se rassembler et d’en apprendre davantage sur la coopérative.

L’éco-pâturage, une pratique favorable à la biodiversité

La Ferme du Chant des Cailles est un projet d’agriculture urbaine. Elle propose différents pôles d’activités, autour de l’alimentation et d’une manière alternative de produire et de consommer. Dont l’éco-pâturage.

La coopérative a un élevage de brebis laitière. Quand ces brebis ne produisent plus de lait, plutôt que de les engraisser et les abattre pour leur viande, elles sont mises à la “retraite” dans des espaces verts mis à disposition par la commune d’Ixelles. “Cela permet à la biodiversité de s’épanouir et de remettre des animaux en ville. Par exemple, les crottes que font les brebis permettent à de nouveaux insectes de se développer et les pelouses sont plus hétérogènes“, précise Alvaro Poisson.

Dans la ferme, chaque année, un lot de brebis passe à la retraite et rejoint le troupeau. Le troupeau est changé d’endroit chaque semaine.

C’est un projet qui permet de favoriser la participation citoyenne. Comme il n’y a pas de chien pour guider le troupeau, la coopérative demande à des gens de constituer une équipe afin de le guider. Les Bruxellois peuvent donc prendre le rôle du Patou ou du Border Collie afin de protéger le troupeau.

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La Rédaction – Photo : DR