Une manifestation contre la fast-fashion, en souvenir des victimes du Rana Plaza

Une petite centaine de personnes se sont rassemblées jeudi en plein centre de Bruxelles à l’appel des associations Action consommateurs travailleurs (AchACT), Clean Clothes Campaign et We Social Movement, pour commémorer les douze ans de l’effondrement du Rana Plaza, à Dacca, qui a coûté la vie à 1.138 travailleurs et travailleuses bangladais.
Vers 12h15, les manifestants ont démarré de la place de la Monnaie pour marcher au ralenti sous la pluie dans la rue Neuve, artère commerciale piétonne où se situent de nombreuses enseignes de fast-fashion. Les activistes ont scandé des slogans tels que “Rana Plaza never again” ou encore “Qu’a fait Primark/C&A/Zara/H&M pour protéger ses travailleuses? Rien !”
Depuis cet accident, les droits des ouvriers et ouvrières du textile se sont légèrement amélioré. “Il y a eu une mise en lumière tellement forte au vu de l’ampleur de la catastrophe du Rana Plaza que les entreprises ont fini par adhérer à ce qu’on appelle l’accord international sur la santé et la sécurité” explique la chargée de plaidoyer pour AchACT, Zoé Dubois. Mais, selon l’association, ces avancements restent trop lents. “Malgré les promesses répétées de marques comme H&M d’assurer des conditions décentes et la liberté d’association dans leurs chaînes d’approvisionnement, les ouvriers et ouvrières bangladais vivent encore sous le seuil de pauvreté (…)”.
La marche s’est achevée vers 12h50 avec des prises de paroles. Plusieurs personnes ont partagé leurs inquiétudes quant à l’avenir de la directive européenne sur le devoir de vigilance. Adoptée en 2014, elle impose aux grandes entreprises de garantir le respect des droits humains et de l’environnement dans leurs activités et chaînes de valeur. “Maintenant, on a un nouveau parlement de droite et d’extrême droite qui veut faire une marche en arrière sur cette directive.” a notamment déploré Lora Verheecke, chargée de recherche et de plaidoyer au CNCD-11.11.11.
Belga