Une centaine de travailleurs des sous-traitants d’Audi ont manifesté

Une centaine de travailleurs des sous-traitants d’Audi Brussels se sont rassemblés lundi entre 10h et 12h sur la place de l’Albertine à Bruxelles. Ils exigent une réforme de la loi Renault pour licenciement collectif afin que tous les travailleurs puissent bénéficier du plan social de l’entreprise-mère Audi. À l’heure actuelle, les travailleurs des sous-traitants se disent mis à l’écart.

La production sera définitivement mise à l’arrêt dans l’usine bruxelloise, qui emploie près de 3.000 personnes, à la fin du mois. Après d’âpres négociations de plusieurs mois, les syndicats et la direction sont finalement parvenus à un accord fin janvier pour les travailleurs d’Audi Brussels. Outre l’indemnité légale de licenciement, le constructeur automobile allemand distribuera un bonus d’entreprise dont le montant sera déterminé en fonction de l’ancienneté du travailleur.

Les travailleurs des sous-traitants d’Audi Brussels, dont les entreprises Imperial Logistics et Rhenus Automotive, ne sont pas concernés. Ils ne peuvent pas réclamer l’indemnité de licenciement, ni le bonus d’entreprise. Les travailleurs des sous-traitants évoquent une injustice fondamentale. Ils exigent une réforme urgente de la loi Renault de licenciement collectif pour se protéger contre les fermetures imminentes des sous-traitants.

■ Notre dossier Audi Brussels 

Le représentant syndical de l’ACV-CSC, Jan Baetens, était présent pour soutenir les sous-traitants. “Ces personnes ne reçoivent littéralement rien, alors qu’elles travaillent sur la même chaîne que les travailleurs d’Audi. Il s’agit bien d’entreprises séparées, mais ce qu’elles reçoivent pour le moment de la part des employeurs… Ce n’est rien de plus que de les traiter comme des travailleurs de second rang.” “À l’avenir, ce gouvernement devrait s’atteler à la réforme de la loi Renault – l’entrepreneur principal devrait également devenir responsable des fournisseurs à l’avenir”, insiste Jan Baetens. C’est uniquement de cette manière que les travailleurs peuvent être traités de manière égale, estime le syndicaliste.

■ Reportage de Jamila Saidi M’Rabet, Loic Bourlard et Paul Bourrières

Belga 

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10 février 2025 - 12h59
Modifié le 10 février 2025 - 16h40