Un procès requis à Paris pour le projet d’attaque contre l’ambassade d’Israël à Bruxelles
Le parquet antiterroriste a requis le procès à Paris de trois adolescents et de la soeur aînée de l’un d’eux, ancienne source des renseignements intérieurs français, soupçonnés d’avoir voulu s’en prendre à l’ambassade israélienne en Belgique, a appris jeudi l’AFP de source proche du dossier.
Ces jeunes hommes, nés en Russie ou en France, sont soupçonnés d’avoir envisagé, entre 2022 et août 2023, de faire exploser un camion contre le bâtiment de la représentation diplomatique israélienne à Bruxelles, d’après les réquisitions du parquet national antiterroriste (Pnat) datées du 11 février. L’information judiciaire, confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a mis au jour des “objectifs précis” définis par ces adolescents sur “divers groupes conspiratifs” en ligne, selon le Pnat. L’un se chargeait “de rechercher des armes et de participer à la confection d’explosifs”, un deuxième faisait “des recherches sur la localisation du poste diplomatique et le personnel de l’ambassade” et un troisième “devait favoriser la fuite des assaillants à destination de la région du Caucase” grâce à “ses contacts sur zone”.
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Le Pnat a requis leur comparution devant le tribunal pour enfants pour ces suspects, aujourd’hui âgés de 17 ans. Il revient désormais au magistrat instructeur de décider de la tenue d’un procès ou non. Les investigations ont aussi mené jusqu’à la soeur aînée de l’un des suspects, accusée de leur avoir transmis une recette pour fabriquer des engins explosifs, et contre laquelle le Pnat requiert un procès devant le tribunal correctionnel. Cette femme, 21 ans aujourd’hui, a la particularité d’avoir été recrutée comme source de la DGSI en avril 2022 puis d’avoir été “radiée” en raison de “soupçons de radicalisation” en novembre de la même année, selon les réquisitions. Devant les enquêteurs, elle s’est défendue d’avoir radicalisé son petit frère, soulignant qu’elle avait elle-même signalé son comportement au collège où il était scolarisé. En Belgique, un autre adolescent avait aussi été interpellé en juin 2023 en lien avec ce dossier, et placé dans un centre fermé.
Belga