Un hôtel bruxellois sur deux n’a toujours pas rouvert

Le taux de remplissage global des hôtels bruxellois est d’environ 10%. “Pire qu’une catastrophe”, pour le secrétaire général de la Brussels Hotel Association. 

Dans le secteur hôtelier à Bruxelles, “le terme catastrophe ne suffit pas pour décrire ce qui se passe tant les indicateurs sont mauvais“, fait part Rodolphe Van Weyenbergh, secrétaire général de la BHA (Brussels Hotel Association) dans La Libre Belgique mardi. Les établissements bruxellois sont “quasi vides” et des faillites sont à craindre.

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On s’attendait à un été très difficile. Là, c’est le pire des scénarios qui est arrivé“, assure-t-il. Depuis mars, la moitié des hôtels bruxellois n’ont toujours pas rouvert leurs portes. Et ceux qui ont décidé de le faire n’ont rempli que 20 % de leurs chambres sur les mois de juillet et août. “Cela veut donc dire que le taux de remplissage global n’est que d’une dizaine de pourcents, poursuit M. Van Weyenbergh. Ce chiffre est largement insuffisant quand on sait qu’un hôtel est rentable à partir d’un taux d’occupation de 60%.

Les prochaines semaines seront “fatidiques”

À part quelques visiteurs venus de pays limitrophes et une clientèle professionnelle d’un type bien particulier, comme les équipages de compagnies aériennes, les établissements bruxellois, habituellement remplis à 75 %, sont donc “quasi vides”. Le secrétaire général tire la sonnette d’alarme. “Sans mesures massives de soutien supplémentaires, c’est la fin d’un secteur. Qui peut survivre à six mois d’inactivité totale ou quasi totale et avec des perspectives inexistantes?“, met-il en garde. Pour l’instant, seul l’emblématique hôtel Métropole a fait aveu de faillite. Mais “les prochaines semaines vont être fatidiques“, annonce le patron de la BHA.

Belga – Photo: Thierry Roge/Belga