Un accord sur l’augmentation salariale des aides-ménagères en vue
La fédération patronale Federgon prévoit la signature, la semaine prochaine, d’une convention collective de travail (CCT) concernant la revalorisation salariale des aides-ménagères bruxelloises, a-t-on appris mercredi à l’issue de la commission paritaire des titres-services.
Plus tôt dans la matinée, une trentaine d’aides-ménagères avaient manifesté devant le SPF Emploi pour réclamer un alignement de leur salaire sur celui de leurs homologues des autres Régions. Sifflets en main et chasubles syndicales sur le dos, elles ont dénoncé l’écart persistant.
Depuis quelques mois, les travailleuses flamandes et wallonnes gagnent en effet 0,77 euro brut de plus par heure que les Bruxelloises. Un retard attribué aux difficultés liées à l’absence d’un gouvernement de plein exercice dans la capitale, mais aussi à un manque de soutien patronal.
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Du côté politique, le dossier a toutefois progressé. La semaine dernière, le Parlement bruxellois a adopté en commission le relèvement du prix des titres-services à 11,40 euros (+1 euro pour les 300 premiers titres). Une enveloppe de 13,5 millions d’euros a également été prévue afin de permettre aux employeurs de financer la revalorisation salariale.
Malgré ces avancées, Federgon n’a pas encore signé la CCT. À la sortie de la réunion, la fédération s’est toutefois dite optimiste. L’augmentation salariale sera bien appliquée de manière rétroactive à partir de mars, comme dans les autres Régions. Mais certains points techniques restent à régler. “Ils concernent notamment le délai de paiement”, explique Dennis Rombauts, porte-parole de Federgon. “Nous consulterons nos membres lundi et espérons pouvoir signer une convention collective la semaine prochaine.”
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Les syndicats, eux, restent prudents : “La convention n’est pas encore signée, mais la réunion a été constructive.”
“Je me réjouis que, malgré les blocages précédents et la complexité du dossier, tous les acteurs continuent de travailler ensemble : les syndicats et Federgon pour avancer vers un compromis juste, et les parlementaires pour permettre au processus démocratique d’aboutir pleinement”, a déclaré pour sa part Bernard Clerfayt, ministre bruxellois de l’Emploi.
Belga





