Trois jours de grève nationale : tous les secteurs impliqués pour ce troisième jour de grève

Le front commun syndical entame ce mercredi son troisième jour de grève consécutif. Tous les secteurs de l’économie seront concernés par des arrêts de travail puisque les représentants des travailleurs ont appelé à la grève générale intersectorielle. Le privé devrait être touché également.

Depuis lundi, CSC, FGTB et CGSLB sont mobilisées pour dénoncer les “propositions asociales” du gouvernement Arizona (N-VA, MR, Les Engagés, CD&V et Vooruit). L’accord budgétaire conclu dans la nuit de dimanche à lundi n’a pas calmé les ardeurs, au contraire. Les syndicats réclament une taxe sur les gros patrimoines et une réduction des subsides aux grandes entreprises. Ils s’opposent à la réforme des pensions et aux assouplissements prévus pour le travail de nuit, notamment.

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Après une grève des transports lundi, une fonction publique paralysée mardi – en ce compris des actions dans l’enseignement -, tous les secteurs seront concernés mercredi.
L’organisation patronale flamande Voka prédit un impact important sur la production, voire un arrêt de l’activité dans une entreprise sur dix en raison de l’action syndicale. Quarante pour cent des entreprises estimaient qu’elles ne seraient pas affectées par le mouvement, avait fait savoir le Voka le week-end passé, sur la base d’un sondage auprès de 700 entreprises.

Côté wallon, AKT craint pour l’attractivité économique du sud du pays, “dans une période fragile où la Wallonie souffre déjà d’une réputation de ‘championne des grèves'”. L’organisation patronale chiffre à environ 100 millions d’euros les pertes pour l’économie wallonne générées par un seul jour de grève. “Si nous voulons de meilleures finances publiques, de meilleurs services et davantage de marge pour améliorer le quotidien, il faut que notre économie tourne”, martèlent les patrons wallons.

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La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) avance également son ardoise et estime à plusieurs centaines de millions d’euros les conséquences financières de ces trois jours de grogne sociale.
L’organisation des indépendants flamands Unizo indique, pour sa part, que le droit de grève est en train de “dérailler” tout doucement et qu’il n’est pas suffisamment contrebalancé par le droit d’entreprendre. Elle aussi pointe le mauvais timing de l’action syndicale, à un moment où le nombre de faillites atteint des records.
Pour son pendant francophone, l’UCM, “cette paralysie inédite va détériorer durablement l’image de notre économie à l’étranger, dérouter les investisseurs et plomber la concertation sociale”.

Belga

Les travailleurs de Viangro en grève

À Anderlecht, les travailleurs de Viangro, près de 700 employés sur un site qui tourne habituellement 24h/24 ont stoppé l’activité pour protester. Devant l’usine, ils dénoncent des mesures jugées néfastes pour leurs conditions de travail.

Selon la CSC Alimentation et Services, une cinquantaine de piquets ont été érigés ce matin à Bruxelles dans le secteur de l’alimentation et des services.

■ Duplex d’Anaïs Corbin 

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