Tarif énergie en maisons d’accueil : l’ASBL L’Ilôt tire la sonnette d’alarme

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté, l’ASBL l’îlot ainsi que d’autres associations alertes sur la situation des maisons d’accueil pour les sans-abris étant donné le contexte de la hausse des prix de l’énergie.

La date n’est pas choisie au hasard, nous sommes le 17 octobre, journée mondiale de lutte contre la pauvreté. L’ASBL l’îlot qui vient en aide aux sans-abris a diffusé une carte blanche ce jour dans le journal Le Soir. L’association tire la sonnette d’alarme dans ce contexte de la hausse des prix de l’énergie. Elle réclame l’accessibilité aux tarifs sociaux pour l’ensemble de ses Maisons d’Accueil. Sans quoi, des milliers de personnes en plus qui se retrouveront à la rue dès cet hiver, car les services des maisons d’accueils seront fermés.

Elle est accompagnée dans cette carte blanche de la centaine de membres de la Fédération AMA (Fédération des maisons d’accueil & des services d’aide aux sans-abris) ainsi qu’à la Fédération Bico (Fédération des maisons d’accueil et des services d’accompagnement et d’aide en faveur des personnes en difficulté, sans abri et sans chez-soi en Région de Bruxelles-Capitale, A.S.B.L.).

Ariane Dierickx, directrice de l’ASBL l’Ilot, ne sait pas quelle sera l’ampleur de l’augmentation des coûts de l’énergie pour 2023, mais redoute des déficits intenables. “On a 12 services de terrain, donc de très grosses factures pour des services qui tournent 24h/24 pour la plupart.

L’ASBL demande le tarif social. “Cela existe pour certaines collectivités qui proposent du logement à des personnes aux revenus limités comme AIS, CPAS, sociétés de logements sociaux qui gèrent parfois des chaudières collectives pour des personnes qui, dans leur logement, bénéficient du tarif social. On ne bénéficie pas de cette même réglementation or, on estime être dans les mêmes conditions. On accueille et on héberge chez nous des personnes qui bénéficieraient du tarif social si elles devaient être en logement.

Une augmentation de subside est aussi souhaitée. “Une partie de nos subsides ne sont pas structurels et pas liés à des agréments et, quand ils doivent être reconduits, ne sont pas suivis par des augmentations de subsides. Ce sont des enveloppes fermées. Quand on a un subside lié à un agrément, en général, l’indexation de salaire se fait suivre par une indexation de subsides qui permet de suivre. Aujourd’hui, on a une explosion de nos coûts à tous les niveaux, mais ça ne suit pas au niveau des subsides.

■ Interview d’Ariane Dierickx, directrice de l’ASBL l’Ilot, dans Le 12h30.

Anaïs Corbin