Les syndicats dénoncent les conditions de travail des employés des fast-food

Une quinzaine de membres du syndicat chrétien CSC Alimentation & Services mènent une action de sensibilisation jeudi en début d’après-midi devant le restaurant Mc Donald’s située rue Neuve à Bruxelles.

En distribuant des flyers aux affamés, ils entendent attirer l’attention des consommateurs sur les conditions de travail précaires des travailleurs du fast-food en général et les difficultés de faire bouger les lignes en s’organisant.

L’action est menée de par le monde en solidarité à tous les travailleurs du secteur à l’appel de l’UITA (Union internationale des travailleurs de l’alimentation et de l’hôtellerie-restauration). “Nous sommes là pour dénoncer les conditions de travail” de nombreux travailleurs. “Il y a beaucoup de pression, de turn-over, ce sont souvent des jeunes qui ne connaissent pas leurs droits”, explique Benjamin Moest du service d’études de la CSC secteur Horeca.

Si la situation des travailleurs en Belgique est bien moins inquiétante que dans d’autres pays, comme au Brésil ou aux Etats-Unis, la réalité n’en est pas rose pour autant. La difficulté réside en la quasi absence de concertation sociale, qui pourtant porte ses fruits, selon le syndicat. Il y aurait notamment moins d’absentéisme dans les deux restaurants de la marque dotés de délégués. Mais les managers de la centaine d’autres McDonald’s semblent avoir peur des représentants du personnel. “Quand un travailleur se montre intéressé” de participer à la défense de ses confrères, “souvent la direction met la pression sur lui et l’en dissuade ou alors lui propose une promotion”, détaille M. Moest. “Les syndicats n’empêchent pas les entreprises de faire du profit, nous demandons simplement que les travailleurs soient respectés” et aient donc la possibilité de s’organiser sans entrave ni pression, conclut la CSC.

Belga