Sofia Bennani sur le hooliganisme : “Il faut responsabiliser les clubs”

Sofia Bennani (Les Engagés), députée bruxelloise, était l’invitée de 7h50 dans Bonjour Bruxelles. Elle est notamment revenue sur les actes de hooliganismes qu’à récemment connu la capitale. Elle propose, avec certains de ses collègues, un plan pour lutter contre ce phénomène.

Sofia Bennani a d’abord réagi à la décision prise ce lundi par Fabrice Cumps (PS), bourgmestre d’Anderlecht, d’interdire la venue des supporters brugeois au stade, mais aussi sur l’ensemble du territoire anderlerchtois le 18 mai prochain. “Je comprends totalement cette décision. On ne peut pas se permettre d’avoir des débordements autour de stade ou même dans la commune“, a commenté la députée.

Pour Sofia Bennani, les évènements du 4 mai dernier ne relèvent pas simplement du hooliganisme. “Le hooliganisme, c’est ce qui se déroule dans les stades et aux abords des stades. Ce qu’il s’est passé à Molenbeek, c’est de la ratonnade. On a ciblé un groupe, en l’occurrence des personnes d’origine magrehbines“, s’indigne Bennani.

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Punir les supporters, en majorité “sages” après ce genre d’événements, est-ce vraiment justifié ? Pour la députée Engagée, oui. Le problème étant que les clubs de football ne sanctionnent pas suffisamment les supporters problématiques et ne sont eux-mêmes pas suffisamment sanctionnés. “Regardez, en Angleterre, la semaine passée avait lieu une rencontre Arsenal-PSG. Arsenal a aperçu sur une caméra un supporter qui tenait des propos racistes, misogynes et homophobes. Il a directement été scanné et ils sont pour l’instant à sa recherche pour pouvoir l’exclure des stades. Aujourd’hui, nos clubs ne font pas ça”, explique-t-elle.

L’idée du plan dont elle participe à l’élaboration est donc de sanctionner les clubs et les supporters, mais aussi de mettre en place un système pour éviter les récidives. “Dans la pratique, aujourd’hui, si vous êtes sanctionné pour hooliganisme et que le parquet n’a pas fait le suivi dans le mois, c’est abandonné. Ce que nous souhaitons, c’est que l’on leur inflige des sanctions administratives directement. On est également en train d’étudier des modalités pour des exclusions de stade à long terme, de deux ans, trois ans, voire à vie”, développe-t-elle.

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Le pointage en commissariat pendant les matchs (pour les interdits de stade) ainsi que la vérification de l’identité des supporters sont aussi des éléments clés pour Sofia Bennani. Elle soutient aussi la possibilité, évoquée par le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) d’installer des caméras à reconnaissance faciale aux abords des stades.

■ Sofia Bennani, députée bruxelloise, au micro de Michel Geyer dans Bonjour Bruxelles