Signes convictionnels : le commissaire du gouvernement bruxellois conteste la décision de la Stib

Sven Gatz (Open VLD) a confirmé sur l’antenne de BX1+, dans Toujours + d’Actu, que le commissaire au gouvernement bruxellois va contester la décision du comité de gestion de la Stib, qui avait annoncé ce lundi soir qu’il n’allait pas interjeter appel au jugement autour du port du voile dans son organisation.

Le ministre bruxellois du Budget Sven Gatz (Open VLD) était l’invité de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu, ce midi. Il a confirmé que le gouvernement bruxellois allait intervenir dans ce dossier polémique autour du port du voile à la Stib. “La décision [du comité de gestion de la Stib] m’étonne, car sur le fond, le gouvernement bruxellois a imposé la neutralité dans son organisation interne et dans ses services au citoyen. Le jugement est en contradiction avec ce principe de neutralité. Il faudra aller en appel”, indique-t-il.

Il confirme donc que le commissaire au gouvernement Vincent Riga (Open VLD), actionne dès aujourd’hui cette possibilité de contester la décision du comité de gestion de la Stib : “C’est l’objectif. Ayons maintenant un débat serein au sein du gouvernement régional, c’est inévitable”. Vincent Riga a confirmé cette décision à l’agence Belga, quelques minutes après cet entretien sur BX1+. Le gouvernement bruxellois a désormais vingt jours pour se prononcer sur cette contestation.

Vincent Riga précise à l’agence Belga qu’à ses yeux, tant le cahier des charges fixé par la Région que l’ordonnance dictaient à la STIB de respecter le principe de neutralité dans ses missions.  Il a ajouté que le comité de gestion avait décidé de ne pas tenir compte de l’avis de la direction générale de la société et de l’avis juridique requis par celle-ci concluant que le jugement de première instance était “contestable” dans ce contexte et estimé devoir par conséquent saisir le gouvernement du dossier.

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Toujours sur BX1+, Sven Gatz souhaite donc un débat, mais au sein du gouvernement bruxellois, celui-ci s’annonce animé. “Le principe de neutralité est très important, à la Stib mais aussi ailleurs dans la fonction publique. Et ce principe de neutralité évolue au fil de la société. On l’a vu à Charleroi, à Anvers ou même chez Actiris à Bruxelles”, dit-il. “Mais ne pas aller en appel, c’est un manque de respect pour la fonction publique bruxelloise. Et il faudra, à terme, avoir un arrêt clair”.

Le ministre bruxellois estime que la discussion autour des signes convictionnels doit également englober la question de l’égalité hommes-femmes. Le sexisme au sein d’une certaine partie de la Stib doit aussi être sur la table, précise-t-il. “Il ne doit pas y avoir de pression sociale, sinon il n’y a pas de liberté”.

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