Renforcement policier, assignations à résidence… Les bourgmestres se préparent à la nuit du Nouvel An
À deux jours de la Saint-Sylvestre, les communes se préparent au passage à l’an neuf. Objectif : prévenir les possibles violences qui éclatent souvent le soir du réveillon. Mais quelle marge de manœuvre ont les bourgmestres ? Reportage dans plusieurs communes de la capitale.
Des voitures en feu, des projectiles lancés contre les forces de l’ordre ou des tirs de feux d’artifice… Comme chaque année, le Nouvel An amène malheureusement son lot de débordements. À Molenbeek comme à Etterbeek, les bourgmestres gardent des souvenirs amers de la Saint-Sylvestre.
“On a eu un nouvel an très difficile en 2018 avec du vandalisme et l’incendie de deux commerces“, se souvient le bourgmestre faisant fonction de Molenbeek, Amet Gjanaj (PS). “L’année passée dans le quartier de la Chasse, nous avons eu des ‘fous’ qui osent tirer sur la police avec des feux d’artifice“, se souvient de son côté le bourgmestre d’Etterbeek Vincent De Wolf (MR). “L’année passée, nous avons eu un groupe de dizaines de personnes qui a fait assaut avec des tirs de mortier à l’égard des forces de l’ordre et des services de secours“, ajoute le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, Olivier Maigain (Lib.res).
Les bourgmestres préparent donc cette soirée en amont afin d’assurer une sécurité maximale. En plus de l’interdiction de l’usage de la trottinette en Région bruxelloise, d’autres mesures sont prévues comme le renforcement de l’effectif policier dans certains quartiers, l’assignation à résidence de certains individus, la protection de parcmètres et la sécurisation de zones de chantier. Certaines communes prévoient aussi des évènements festifs et familiaux pour canaliser les éventuels fauteurs de trouble, qui peuvent parfois être très jeunes.
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■ Reportage de Jamila Saïdi M’Rabet, Loïc Bourlard et Hugo Moriamé





