Réforme des pensions : le PS dépose sa propre proposition de réforme
Depuis les bancs de l’opposition, le PS dépose une proposition de réforme des pensions “qui récompense le travail”, annonce le parti socialiste mercredi dans un communiqué.
Les contours de cette proposition ont été évoqués dans les matinales radio par les députés Ludivine Dedonder, sur La Première, et Khalil Aouasti sur LN24. Le PS rejette l’idée d’instaurer un malus pension, comme le prévoit la réforme portée par la coalition Arizona et qui n’a pas encore été adoptée à la Chambre.
Le parti remet à l’agenda la notion de pénibilité, qui permettrait de partir à la pension avant l’âge légal sans perte financière. Faute de consensus sur les critères, cette pénibilité n’a jusqu’à présent jamais été intégrée dans l’une ou l’autre réforme réalisée dans le passé.
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Dans sa proposition, le PS avance quatre critères. Premièrement, les contraintes physiques comme le port de charges lourdes, l’exposition à des postures pénibles, des vibrations, etc. Deuxièmement, l’organisation du travail (travail de nuit, à la chaîne, etc.). Troisièmement, les risques de sécurité élevés tels que des expositions à des agents chimiques, biologiques, au bruit, du travail en hauteur ou encore à des températures extrêmes. Et, quatrièmement, “la charge mentale et émotionnelle comme l’exposition à la souffrance, la mort, à des stress intenses.”
Selon les socialistes, une telle réforme permettrait à une infirmière qui commence sa carrière à l’âge de 22 ans de partir à la pension à 60 ans, au lieu de 64 ans comme le prévoit la réforme de l’Arizona.
La proposition socialiste est également payable au regard du budget de l’État, assure le parti. “Contrairement au discours de la droite, le coût des pensions reste maîtrisé : sans les mesures de l’Arizona, il augmentera d’à peine 1,8 % du PIB d’ici 2050, avant de se stabiliser, ce qui représente un effort d’à peine 0,07% du PIB par an.”
Belga





