Les rapatriements vers le Soudan ont repris : un Soudanais a été renvoyé à Khartoum ce mardi
Les rapatriements de réfugiés soudanais vers leur pays d’origine ont repris ce mardi, confirme l’Office des Étrangers, après une information révélée par le quotidien flamand Het Laatste Nieuws. Un Soudanais a ainsi été renvoyé à Khartoum, sans escorte policière, ce mardi vers 11h15.
La remise du rapport sur le dossier soudanais au gouvernement fédéral a sonné la reprise des rapatriements des réfugiés soudanais vers leur pays : l’Office des Étrangers confirme que le rapatriement de deux Soudanais était prévu ce mardi matin. L’un d’entre eux a bien pris un avion vers Khartoum, la capitale du Soudan, à 11h15, sans la moindre escorte policière. L’autre a refusé ce rapatriement et n’a donc pas été renvoyé.
17 Soudanais sont actuellement en centre fermé. L’un d’entre eux sera envoyé à Amsterdam le 15 février, affirme l’Office des Étrangers au Laatste Nieuws. Comme le veut la procédure de Dublin, la personne qui demande l’asile est en effet renvoyée dans le pays européen dans lequel il a été pour la première fois enregistré. Le 19 février, un autre demandeur d’asile soudanais sera lui renvoyé vers l’Italie.
“Pas de certitude”
Le secrétaire d’État à l’Asile et la Migration Théo Francken (N-VA) avait annoncé la semaine dernière que les rapatriements vers le Soudan reprendraient à court terme suite à la remise du rapport du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA). Ce rapport affirmait notamment que le CGRA ne pouvait être en mesure d’obtenir une certitude quant aux faits de torture évoqués par la note de l’institut Tahrir sur les réfugiés soudanais renvoyés dans leur pays.
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Le rapport du CGRA a toutefois confirmé que l’Office des Étrangers se doit de réaliser une vérification supplémentaire au regard de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme quant au sort des transmigrants soudanais qui passent par la Belgique. Les autorités fédérales doivent ainsi vérifier qu’il n’y a pas de risques de torture ou de mauvais traitement pour ces réfugiés à leur retour au Soudan.
Gr.I. – Photo : BX1