Quelques milliers de personnes à l’appel du PTB pour la paix et contre la “casse sociale”

Le PTB a rassemblé dimanche quelques milliers de personnes dans le centre de Bruxelles pour dénoncer les coupes dans les dépenses sociales décidées par le gouvernement fédéral et l’augmentation du budget militaire. Elles étaient entre 3.000 selon la police et 5.000 selon les organisateurs.
“Sacrifier les pensions pour acheter des F-35, c’est anti-social et c’est dangereux pour la paix”, a martelé le président des communistes, Raoul Hedebouw, au cours d’un meeting organisé au pied de l’Albertine. Pour résorber le déficit budgétaire, le gouvernement fédéral a lancé de vastes réformes: introduction d’un malus dans le système de pension pour dissuader les retraites anticipées, limitation dans le temps des allocations de chômage, durcissement des conditions pour un allègement du temps de travail en fin de carrière, etc.
Parallèlement, pour répondre à la nouvelle donne géopolitique, l’équipe De Wever a prévu d’atteindre la norme OTAN des 2% du PIB affectés à la Défense dès cette année. Le financement de cet effort reste soumis à discussion au sein de la coalition. Mais, dans l’opposition, les communistes ont d’ores et déjà dénoncé des coupes budgétaires dans la sécurité sociale qui, affirment-ils, financeront les dépenses militaires et l’industrie de l’armement. Le PTB s’en est pris à la politique de “casse sociale” de la majorité Arizona. “Ils font tout ça parce qu’il paraît qu’il n’y a plus d’argent mais en deux semaines, ils ont trouvé quatre milliards pour acheter des armes. Depuis des années, ils nous mentent: quand ils disent qu’il n’y a plus d’argent, en fait, c’est pour les travailleurs et les pensionnés”, a affirmé Raoul Hedebouw. Le communiste a ciblé plus particulièrement Vooruit, les Engagés et le CD&V. “On attendait cela du MR et de la N-VA mais comment Vooruit, les Engagés et le CD&V ont laissé les partis de droite les entraîner dans leur politique de casse sociale?”.
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L’association pacifiste flamande Vrede était de la partie. Son porte-parole, Ludo De Brabander, s’est inquiété de la “militarisation” croissante de la société. “Nous disons non au projet de ce gouvernement d’instaurer une soi-disant culture de la sécurité par l’endoctrinement de notre jeunesse avec un service militaire. Nous voulons l’éducation à la paix, pas à la guerre”, a-t-il réclamé. Le message était le même au PTB. “Cette militarisation n’apportera pas la paix. Plus d’armement amènera la guerre”, a averti M. Hedebouw. “On va vers la IIIe Guerre mondiale et ce seront les fils des travailleurs qui iront se battre, pas ceux des politiciens”.
Belga