Proximus : un comité paritaire extraordinaire sur un “transfert d’activités” inquiète les syndicats

Les syndicats de Proximus sont inquiets vendredi à la suite d’une invitation qu’ils ont reçue pour une réunion jeudi prochain. Ce comité paritaire extraordinaire, équivalent d’un conseil d’entreprise extraordinaire pour une entreprise classique, devrait aborder “un transfert d’activités” au sein de l’opérateur télécom, a-t-on appris auprès des représentants des travailleurs.

La direction de l’opérateur télécom a convoqué cette réunion, dont l’ordre du jour est gardé secret, pour le 11 juillet à 17h00, selon La Libre Belgique. Ce que confirme Bart Neyens, de la CGSP. “Ce n’est pas agréable d’être invité sans documents. Ce n’est pas commun”, confie le syndicaliste socialiste.

En ces temps de profonde restructuration chez Proximus, la manœuvre inquiète sérieusement les syndicats. Qui plus est avec le seul titre qu’ils ont reçu sur l’agenda de la réunion : “transfert d’activités”. L’heure tardive du comité les fait en outre craindre qu’il s’agisse d’informations sensibles pour les marchés boursiers.

Bart Neyens redoute que la réunion n’aborde une partie du plan de restructuration de Proximus annoncé en janvier dernier. Celui-ci, qui prévoit le départ de 1.900 personnes, est entré dans sa phase de négociation avec les représentants des travailleurs. Le syndicaliste pense qu’il s’agira de sous-traiter la gestion du réseau mobile. “Cela impliquerait le déménagement de 108 équivalents temps-plein. D’autres opérateurs ont déjà confié cette activité à une tierce partie.” Il est question de techniciens et d’ingénieurs chargés de gérer les pylônes avec les antennes GSM.

“Nous n’avons pas encore avancé”

Les syndicats n’apprécieraient pas une telle démarche, préviennent-ils. “Le but n’est pas que des parties du dossier en soient retirées. Nous avons officiellement commencé le mois dernier à négocier sur le plan mais nous n’avons pas encore avancé d’un millimètre”, déplore le représentant de la CGSP. Il craint par ailleurs que les personnes qui déménageront vers le sous-traitant ne seraient plus couvertes par un éventuel plan de départs volontaires.

Les négociations sur la restructuration annoncée au sein de l’entreprise semi-publique n’avancent pas car la direction continue de menacer de licenciement forcé, selon Bart Neyens. “Nous voulons éloigner cette épée de Damoclès. Toute cette menace ne mène à rien.” Les syndicats ne croient d’ailleurs pas qu’un accord puisse encore être atteint cet été.

De son côté, la direction de Proximus ne souhaite pas s’exprimer sur le contenu de cette réunion.

Avec Belga – Photo : Belga/James Arthur Gekiere