Policier tué : “Il y a une nécessité d’avoir une meilleure coopération entre le fédéral et les Communautés”
Le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, a demandé au procureur général de Bruxelles, Johan Delmulle, un rapport sur les événements qui ont entouré le meurtre d’un policier jeudi à Schaerbeek, a-t-il indiqué dimanche sur le plateau de “C’est pas tous les jours dimanche” (RTL-TVi). Il en présentera les conclusions lundi devant les commissions réunies de l’Intérieur et de la Justice de la Chambre.
“Je sens qu’il y a beaucoup d’émotion. Cette affaire touche tout le monde et me touche personnellement. C’est terrible ce qui s’est passé. Je demande la clarté et la transparence totales“, a-t-il souligné. Le ministre a livré quelques explications sur la façon dont le parquet de Bruxelles avait géré le dossier lorsque le meurtrier présumé, Yassine M., s’est rendu jeudi dans un commissariat à Evere pour faire savoir qu’il voulait s’en prendre à des policiers et qu’il demandait une aide psychologique.
►ARTICLE // Policier tué à Schaerbeek: l’assaillant inculpé d’assassinat dans un contexte terroriste
L’homme, fiché par l‘Organe de Coordination et d’Analyse de la Menace (OCAM) comme extrémiste potentiellement violent, était “très confus“, selon le ministre. La police a pris contact avec le magistrat de garde du parquet qui s’est lui-même tourné vers un magistrat spécialisé dans le terrorisme ainsi que vers le service anti-radicalisme. Depuis sa sortie de prison en 2019, où il a purgé une peine pour des faits de droit commun, aucune information “inquiétante” n’était mentionnée le concernant.
► REPORTAGE // Policier tué à Schaerbeek : Saint-Luc n’a pas été informé de la dangerosité de la personne
Etant donné que l’homme s’est présenté lui-même à la police et qu’il demandait de l’aide, il a été décidé de le renvoyer vers un hôpital où il devait faire l’objet d’une évaluation psychiatrique. Yassine M., dès sa sortie de prison, a été suivi par la Taskforce locale de sécurité, l’un des organes mis en place dans le cadre de la menace terroriste, avant que son cas ne soit traité par un service de la ville de Bruxelles et le Caprev (Centre d’Aide et de Prise en charge de toute personne concernée par les Extrémismes et Radicalismes Violents), dépendant de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Selon le ministre, les informations issues de ces services ne remontent pas vers la justice. “Il y a une nécessité d’avoir une meilleure coopération entre le fédéral et les Communautés“, a enfin estimé M. Van Quickenborne.
Belga